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Sida : en France, l’épidémie de VIH ne recule pas

L’Institut de veille sanitaire évoque un « constat alarmant », surtout chez « les jeunes hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ».

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Publié le 30 novembre 2015 à 18h17, modifié le 01 décembre 2015 à 14h38

Temps de Lecture 2 min.

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre le sida, mardi 1er décembre, le monde peut se réjouir des avancées dans beaucoup de pays du Sud. Force est de constater qu’il n’en va pas de même en France. « Malgré diverses stratégies de prévention, l’épidémie du VIH reste toujours active », et continue de se propager à un rythme qui ne fléchit pas, comme le relève une étude, publiée mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire (InVS). Elle affecte tout particulièrement les jeunes hommes ayant des rapports homosexuels.

+ 7 000

C’est à peu près le nombre de nouvelles contaminations chaque année en France. En 2014, « le nombre de séropositivité à VIH est estimé à près de 6 600 ; ce nombre est stable depuis 2007 », avait indiqué l’InVS sur son site dans un point établi au 23 novembre.

42 %

C’est la part des « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes » dans les découvertes de cas de séropositivité en 2014. Ils sont ainsi près de 2 800 à avoir découvert leur séropositivité en 2014. Il s’agit du groupe le plus touché, souligne l’InVS, et le nombre de nouveaux diagnostics d’infection à VIH chez les hommes ayant des relations homosexuelles continue d’augmenter.

39 %

C’est la part des « hétérosexuels nés à l’étranger » dans les découvertes de cas de séropositivité en 2014. Il s’agit du second groupe le plus affecté. Et « les trois quarts » des personnes concernées « sont nées dans un pays d’Afrique subsaharienne ».

+ 24 %

C’est le taux de progression du nombre de découvertes de cas de séropositivité chez les jeunes de 15 à 24 ans sur la période 2007 à 2013. Le nombre de cas avait diminué de 24 % entre 2003 et 2007. « En 2013, explique l’étude, 726 jeunes de 15 à 24 ans ont découvert leur séropositivité VIH, soit 11,7 % de l’ensemble des découvertes. » Une proportion comparable à celle observée dans le reste de Europe de l’Ouest.

+ 157 %

C’est le taux de progression, entre 2003 et 2013, des cas de séropositivité chez les jeunes hommes de 18 à 24 ans, nés en France, ayant des rapports homosexuels. « Le nombre de découvertes de séropositivité VIH dans ce groupe a fortement augmenté », souligne l’étude.

« Parmi les 686 jeunes adultes (18-24 ans) diagnostiqués en 2013, les deux tiers (68 %) étaient des hommes, majoritairement contaminés lors de rapports sexuels entre hommes (pour 75 % d’entre eux) ». Soit un taux plus élevé que chez les adultes de 25 ans et plus.

Chez les 524 adolescents âgés de 15 à 17 ans ayant découvert leur séropositivité entre 2003 et 2013 (les données ont été regroupées en raison d’effectifs faibles), ceux de sexe masculin représentent un tiers (35 %) et, pour 49 % d’entre eux, l’infection par le VIH s’est produite lors de relations homosexuelles.

« Le fait que l’augmentation soit beaucoup plus marquée chez les jeunes hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est un constat alarmant », estiment les auteurs de l’étude. Pour eux, « il est essentiel que les populations les plus exposées, et notamment ces jeunes hommes ayant des rapports homosexuels, aient un recours répété aux tests ».

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