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Syrie : l'Iran exclu de la conférence de paix

L'ONU a retiré son invitation à l'Iran, qui avait refusé les conditions préalables posées par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sur la création d'un gouvernement de transition.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 20 janvier 2014 à 00h55, modifié le 21 janvier 2014 à 07h28

Temps de Lecture 2 min.

Le secrétaire général de l'Organisation des nations unies, Ban Ki-moon, le 19 janvier à Genève.

L'Iran n'est plus bienvenu. Lundi 20 janvier, l'ONU a finalement décidé de l'exclure de la conférence de paix sur la Syrie dite Genève 2. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui avait préalablement invité Téhéran, « a décidé que la réunion d'un jour à Montreux [Suisse] aura lieu sans la participation de l'Iran », a déclaré son porte-parole, Martin Nesirky. M. Ban a justifié son choix par le refus iranien de soutenir un gouvernement de transition en Syrie, condition préalable posée par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

Une décision que l'opposition syrienne s'est empressée de saluer, en annonçant qu'elle prendrait place à la table des négociations. Plus tôt dans la journée, elle avait menacé de retirer sa participation à Genève 2 si l'invitation de l'ONU à l'Iran, principal allié régional du régime Assad, était maintenue. 

Pour protester contre cette décision de participer à la conférence, le Conseil national syrien (CNS), une des principales composantes de l'opposition syrienne, a annoncé lundi son retrait de la Coalition. Le CNS, qui a toujours refusé de négocier tant qu'il n'y aurait pas de garanties d'un départ du président Bachar al-Assad, a estimé qu'en décidant de participer à cette conférence, la Coalition nationale reniait ses « engagements » à l'égard de la révolte syrienne.

LES RUSSES JUGENT NÉCESSAIRE LA PRÉSENCE DE L'IRAN

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En annonçant sa venue, lundi, l'Iran avait provoqué des réactions en cascade, mettant en péril la tenue même de la réunion censée trouver un sortie politique à la guerre dans laquelle se trouve le pays. 

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, a estimé que si l'Iran voulait venir en Suisse, il devait adhérer explicitement à la mise en place à cette occasion d'un exécutif de transition. « Il est évident qu'aucun pays ne saurait participer à cette conférence s'il n'en acceptait pas expressément le mandat », a précisé M. Fabius. Une position partagée par les diplomaties britannique et américaine.

Washington s'est dit fermement opposé à la venue de l'Iran, qui « n'a jamais pris position en faveur du communiqué de Genève 1 » en faveur d'une transition politique en Syrie.

Seule la Russie a jugé nécessaire la présence de l'Iran. « Ne pas assurer la présence à cet événement de tous ceux qui pourraient influer directement sur la situation serait, je pense, une erreur impardonnable », a déclaré Sergueï Lavrov, le ministre des affaires étrangères.

Un séisme d'une magnitude de 6,1 sur l'échelle de Richter a frappé la province iranienne d'Ilam.

Hormis l'Iran, tous les pays-clés liés au conflit devraientr être présents mercredi à Montreux (Suisse) à l'ouverture de la conférence. En outre, les discussions entre le gouvernement du président Bachar Al-Assad et l'opposition, qui a accepté samedi à Istanbul de participer après des semaines d'atermoiements et de pression occidentale et arabe, doivent débuter vendredi à Genève.

M. Ban a précisé que les autres pays invités étaient l'Australie, Bahreïn, la Belgique, la Grèce, le Luxembourg, le Mexique, les Pays-Bas, la Corée du Sud et le Vatican. La présence de ces pays sera « une manifestation importante et utile de solidarité avant le travail difficile que les délégations du gouvernement syrien et de l'opposition devront entreprendre », a-t-il estimé.

Lire aussi : Syrie : ce que nous apprend la composition de la délégation du régime à Genève 2

Le Monde avec AFP et Reuters

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