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Fiscalité : Nicolas Sarkozy plaide pour un « contre choc fiscal » de 20 à 30 milliards

+VIDEO L’ancien chef de l’Etat qui est l’invité d’Europe 1, ce mercredi matin, a une fois de plus critiqué la politique fiscale menée par François Hollande. Et plaidé pour une dégressivité des allocations chômage.

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Par Claude Fouquet

Publié le 2 déc. 2015 à 07:25

« Depuis quatre ans la France a subi un choc fiscal sans précédent qui désespère les ménages et place les entreprises en situation de danger absolu » a réaffirmé Nicolas Sarkozy ce mercredi matin sur Europe 1. « Il n’y a pas d’alternative », il faut un contre choc fiscal de 20 à 30 milliards a encore expliqué l ’ancien chef de l’Etat. « Il faut que les entreprises puissent créer des emplois avec moins de charge » a encore indiqué l’ancien chef de l’Etat. Interrogé un peu plus tard sur l'ISF, Nicolas Sarkozy a de nouveau expliqué être en faveur de sa suppression.

Evoquant la situation de l’emploi Nicolas Sarkozy a également affirmé qu’il remettrait en place le système d’une certaine dégressivité « à partir d’un an » des allocations chômage. Dégressivité qui avait été supprimée par Lionel Jospin.

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy qui dénonce "un véritable démolition de la politique familiale" s’est également prononcé en faveur de l’universalité des allocations familiales dont la fin est effective depuis l’été et qui a eu pour conséquence que quelque 485.000 familles (10 % des bénéficiaires) ont vu le montant qu’ils percevaient diminuer d’environ 127 euros en moyenne.

Il a également souhaité que le système de l’aide médicale de l’Etat (AME) « soit démonté ».

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Retraites : il faut la même règle de calcul pour le privé et le public

Sur la question de l'alignement des systèmes de retraites des secteurs publics et privés, Nicolas Sarkozy a estimé qu'il fallait "la même règle de calcul des retraites" entre les deux secteurs mais que dans ce cas, il était nécessaire que l'on intègre les primes. L'ancien chef de l'Etat a également estimé, reprenant une idée qu'il défend depuis longtemps et qu'il avait réaffirmé fin septembre dans une interview aux Echos, qu'il faudra sans doute reculer l'âge de départ à la retraite.

Régionales : "nous maintiendrons nos listes partout où nous serons en position de les maintenir".

Interrogé sur les prochaines élections régionales dont le premier tour a lieu le week end prochain, Nicolas Sarkozy a expliqué clairement " "nous maintiendrons nos listes partout où nous serons en position de les maintenir". Excluant de fait l'idée d'un Front républicains pour ce scrutin."Je combat le FN et je combat les Socialistes" a expliqué l'ancien chef de l'Etat qui, un peu plus tôt il avait taclé les propos tenus par Marion Marechal le Pen. "Tout ceci est grotesque, cessons de leur faire de la publicité".Quant aux spéculations sur la victoire annoncée du FN, "je fais confiance à la sagesse des Français", a souligné Nicolas Sarkozy.

Terrorisme : des centres de déradicalisation

Revenant sur l'actualité récente liée aux attentats du 13 novembre dernier, Nicolas Sarkozy a notamment souhaité la résidence surveillée pour toute personne suspectée d'être liée au djihad. "Le principe de précaution doit s'appliquer" a par ailleurs estimé Nicolas Sarkozy à propos de la radicalisation des jeunes français et notamment ceux qui font l'objet d'une fiche S.

"Tout personne soupçonné de radicalisation doit être mise en prison puis être placé dans un centre de déradicalisation. C'est ce centre qui doit permettre de comprendre comme une personne s'est radicalisée et donc tenter de changer les choses. "Partir faire le djihad, revenir en France : si on est Français, c'est la case prison" a encore expliqué l'ancien chef de l'Etat.

De même, à l'image des sites pédophiles, la consultation régulière d'un site djihadiste ou soupçonné de l'être doit être un délit.

Interrogé sur la crise des migrants et réfugiés ainsi que la situation en Syrie, Nicolas Sarkozy a également estimé que "l'Europe ne peut pas recevoir toutes les personnes qui veulent venir". Et d'ajouter à propos de la situation de la Turquie, que "c'est une erreur que de laisser penser à la Turquie qu'elle peut rentrer dans l'Europe". Mais "nous avons besoin de la Turquie, nous avons des intérêts communs avec la Turquie" a encore expliqué l'ancien chef de l'Etat en critiquant les récentes position de l'Europe vis-à-vis de ce pays.

Sarkozy fait un parallèle entre les affaires Benzema et Bettencourt

L'ancien président Nicolas Sarkozy a sèchement taclé Manuel Valls pour avoir pris position, lundi sur Europe 1, dans l'affaire Benzema, reprochant au Premier ministre ses "leçons d'exemplarité", et n'hésitant pas à dresser un parallèle avec sa propre expérience dans l'affaire Bettencourt."Tout le monde parle de choses qu'il ne connaît pas, qui théoriquement sont couvertes par le secret de l'instruction. On accuse, on dénonce, on démolit, on reproche. M. Valls se pose en statut de l'exemplarité. Dans 15 jours il y aura d'autres éléments, on dénoncera, on reprochera, on crucifiera, et puis ça passera. C'est pas l'état de droit, pour moi", a déclaré Nicolas Sarkozy sur Europe 1."Cette actualité est épouvantable. J'ai moi-même été dans cette actualité avant d'être blanchi. Vous vous souvenez certainement de l'affaire Bettencourt. Et j'en ai tiré une conséquence sur moi, je ne veux pas accabler les gens avant, ça fait trop de mal, ça fait trop de peine, c'est tellement le contraire de ce que devrait être une démocratie apaisée", a ajouté l'ancien président.

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