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Sciences

Les cerveaux masculins et féminins sont bien les mêmes

Un cerveau humain masculin est identique à un cerveau humain féminin

Un cerveau humain masculin est identique à un cerveau humain féminin - Allan Ajifi - Flickr - CC

Grâce à une étude anatomique et une étude sociale, des chercheurs américains estiment désormais que le cerveau humain n'appartient ni à la catégorie "masculin", ni à la catégorie "féminin".

La question est d'importance car elle remet en question pas mal de préjugés. Il n'y a vraisemblablement rien dans le cerveau des femmes qui les rendrait plus émotives, ou plus douces que les hommes. Des chercheurs américains de l'université Rosalind Franklin se sont penchés sur les différences potentielles entre les cerveaux de 1.400 personnes à partir de 76 études existantes. Et rien. Pas de différence majeure entre le cerveau des hommes et celui des femmes.

L'étude s'inscrit notamment en faux contre la croyance que l'hippocampe était plus grand chez ces dames. La taille de cette zone varie en fait en fonction des individus mais pas en fonction de leur sexe.

"Les cerveaux humains ne peuvent pas être classés en deux catégories distinctes: mâle cerveau / cerveau féminin", stipule clairement l'étude.

Les chercheurs ont publié leurs résultats ce lundi dans le magazine américain Proceedings of the National Academy of Sciences.

Observations anatomiques

Grâce à l'imagerie par résonance magnétique, les scientifiques ont pu se concentrer sur l'anatomie des cerveaux, mettant de côté leur fonctionnement. ils ont observé les volumes des différentes parties, l'épaisseur des tissus, la matière grise, la matière blanche, les connexions...

Avec ces seules observations, 6% ou moins des cas pouvaient être classés dans une seule des trois catégories données: masculin, féminin ou intermédiaire. Autrement dit, l'immense majorité des cerveaux étudiés présentaient des caractéristiques masculines et féminines.

Les chercheurs ont complété leurs observations par une étude psychologique et sociale qui portait sur 5.500 personnes et qui est arrivée à des conclusions similaires. Traits de personnalité, attitudes, intérêts et comportements des sujets ont été passés au crible.

Certes, les différences de catégories sont marquées par les organes génitaux, mais ces distinctions pourraient donc se prolonger moins loin que prévu en ce qui concerne la biologie humaine.

A. D.