Téhéran a mené avant 2003 une série de travaux pour se doter de l’arme atomique, mais aucune indication « crédible » ne suggère la poursuite de telles activités depuis 2009. Au terme d’une enquête de plusieurs années sur la « possible dimension militaire » (PMD) du programme nucléaire iranien, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en est venue à cette conclusion.
Dans un rapport rendu public, mercredi 2 décembre, l’organisation onusienne détaille ainsi que plusieurs activités « liées au développement d’un engin explosif nucléaire ont été menées » jusqu’à il y a douze ans, précisant que « celles-ci n’ont pas dépassé le stade d’études de faisabilité et scientifiques, et l’acquisition de certaines compétences et capacités techniques ». Si certaines se sont poursuivies quelques années plus tard, les experts ne disposent d’aucun élément attestant qu’elles ont continué après 2009.
Ce document doit encore être examiné le 15 décembre par les gouverneurs de l’AIEA, selon la feuille de route adoptée en juillet à Vienne dans le cadre des négociations entre Téhéran et les grandes puissances pour mettre un terme à plus de treize ans de différends concernant le dossier nucléaire iranien.
Enquête « close » pour l’Iran
Le vice-ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a toutefois d’ores et déjà estimé mercredi soir que son pays considérait désormais l’enquête comme « close », ouvrant la voie à une mise en application de l’accord nucléaire conclu le 14 juillet. « Comme nous l’avons affirmé plusieurs fois, les armes nucléaires n’ont et n’auront aucune place dans la doctrine de défense de l’Iran », a-t-il assuré à la télévision d’Etat.
Le rapport de l’AIEA n’en corrobore pas moins, au moins partiellement, les soupçons que nourrissait depuis plusieurs années l’agence sur des tentatives passées de Téhéran de militariser son programme nucléaire, ce que le pays a toujours démenti. Le gouvernement israélien a ainsi estimé que ce document montrait que l’enquête sur la PMD devait être approfondie. Jérusalem est la tête de l’opposition à l’accord de Vienne, dossier qui a terni les relations entre Barack Obama et Benjamin Nétanyahou.
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