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SantéLes maladies alimentaires tuent

Une nourriture avariée représente un risque pour la santé.

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Selon la première estimation mondiale publiée jeudi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), quelque 420'000 personnes en décèdent chaque année, dont près de 30% sont des enfants de moins de cinq ans.

Pour la première fois, des données ont pu être rassemblées par région, pas par pays, après huit ans de travaux de plus de 150 experts, dès 2007. Près d'une personne sur dix tombe malade chaque année après avoir ingurgité de la nourriture contaminée, soit 600 millions de cas en 2010, révèle le rapport de l'OMS présenté à Genève.

Et 33 millions d'années de vie en bonne santé sont perdues. Mais ces estimations sont basses. En l'absence de certains chiffres, la statistique réelle est assurément «plus élevée», ont souligné devant la presse le directeur de la sécurité alimentaire à l'OMS Kazuaki Miyagishima et le président du groupe d'experts sur cette question, Arie Hendrik Havelaar.

Quelque 220 millions d'enfants touchés

Au total 31 agents pathogènes à l'origine de 32 maladies ont été analysés. Ils regroupent 2 virus, 12 bactéries, 14 parasites et 3 produits chimiques. Certains provoquent des maladies à court terme, mais d'autres seront à l'origine de cancers ou de complications neurologiques jusqu'à plusieurs décennies après la consommation.

Les troubles les plus fréquents, mais aussi les plus modérés sont les maladies diarrhéiques, dues à la viande crue ou mal cuite ou encore aux produits frais ou laitiers contaminés. Elles atteignent 550 millions de personnes et provoquent malgré tout 230'000 décès. Quelque 220 millions d'enfants en souffrent. Et près de 100'000 des 125'000 décès d'enfants en raison de maladies alimentaires y sont liés.

La fièvre typhoïde et l'hépatite A figurent parmi les autres maladies. Les produits chimiques comme les dioxines ou les alfatoxines posent aussi problème. Ils sont à l'origine de quelque 20'000 décès. Globalement, les régions les plus affectées sont l'Afrique et l'Asie du Sud-Est, où les taux de mortalité sont plus élevés. Mais aucun territoire n'est épargné.

Appel aux gouvernements

Et selon la directrice générale de l'OMS Margaret Chan, le rapport souligne l'importance de connaître les éléments pathogènes les plus dangereux pour lancer des actions ciblées auprès des gouvernements, de l'industrie alimentaire et de l'opinion publique. «La plupart des maladies d'origine alimentaire sont prévisibles», selon M. Havelaar.

«Il y a un lien direct entre l'efficacité de la sécurité alimentaire et le développement des pays». Les pays où la sécurité alimentaire est faible et dont l'industrie alimentaire exporte peuvent avoir des conséquences dans plusieurs autres Etats.

Dès jeudi, l'OMS dévoile en ligne un outil qui permet à chacun d'évaluer les risques par région et par agent pathogène. Elle recommande surtout de respecter les mesures hygiéniques, de séparer le crû et le cuit, de cuire minutieusement les aliments, de conserver la nourriture à des températures adaptées et d'utiliser de l'eau et des matières premières propres.

ats