“Du 26 au 28 novembre 2015, l’armée camerounaise, en collaboration avec la Force multinationale mixte de la Commission du bassin du Lac Tchad, et les forces armées nigérianes, annonce avoir libéré près de 900 otages et saisi une importante cargaison d’armes et de munitions, ainsi que les drapeaux blanc-noir de l’Etat islamique…” annonce Cameroun Info, reprenant le communiqué officiel du gouvernement.

Tandis que le quotidien Le Pays exulte dans son édition du jour. “Plus que des opérations de ratissage, c’est une action de ‘déblattisation’ en règle que vient de réaliser l’armée camerounaise”, commente le journal de Ouagadougou.

“Bon pour le moral”

“La peur est-elle en train de changer de camp ?” se demande Le Pays. Oui, semble plutôt répondre le journal. “Car, primo, l’armée a réussi à ‘neutraliser’ ces islamistes, parmi lesquels un certain Aladji Gana, présenté comme le chef des opérations de Boko Haram dans la zone et dont l’armée camerounaise est parvenue à s’offrir le scalp. Certes, il n’est pas exclu que du cou de l’hydre ainsi décapitée repousse une autre tête. Mais, c’est déjà bon pour le moral. Secundo : l’expédition s’est soldée par la libération de 900 personnes qui vivaient dans des villages occupés par des membres de la secte islamiste. Fin de l’enfer, donc, pour ces pauvres innocents enfin affranchis du diable et de ses suppôts !” soutient l’analyste du Pays.