Quelques coups de peinture sur les murs pour « effacer les stigmates de ce cauchemar » et les portes se sont rouvertes. La gestionnaire de La Bonne Bière, Audrey Bily, l’annonce avec émotion aux caméras venues nombreuses vendredi 4 décembre.
Trois semaines jour pour jour après les attentats qui ont coûté la vie à cinq personnes sur sa terrasse, elle tient à adresser un mot à tous ceux qui les ont soutenus et grâce à qui « la devise de la Ville de Paris, Fluctuat nec mergitur [Il est battu par les flots mais ne sombre pas], est également devenue la nôtre. »
Des remerciements aux pompiers comme aux anonymes et une pensée pour les familles des victimes ont également pris la place du menu à l’entrée. Mais désormais, il est temps d’avancer.
Certaines choses n’ont pas changé. Au comptoir, le café est toujours à 1 €, même s’il a un goût particulier pour Khaled. « C’était important d’être là le premier matin », sourit-il en trinquant avec le même groupe d’habitués qu’« avant ».
Un guide de Paris posé sur la table, Violaine et Pascal Goetz sont venus de Strasbourg pour prendre un petit déjeuner ici. Pas spécialement pour la réouverture, évidemment. Mais pour un concert la veille, au Cirque d’hiver.
Soit à quelques pas du Bataclan, où 90 personnes ont été tuées par des terroristes le 13 novembre. En attendant leur café, ils observent le tourbillon de journalistes et de clients qui s’activent autour d’eux. Pascal chuchote. « On dirait une nouvelle vie qui commence. »
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