Syrie : Fabius n'envisage plus un départ de Bachar el-Assad avant une transition politique

Le ministre des Affaires étrangères avait jusqu'alors toujours plaidé pour faire juger le président syrien pour crimes de guerre, il a changé d'avis.

Source AFP

Laurent Fabius, photo d'illustration.
Laurent Fabius, photo d'illustration. © CITIZENSIDE/PATRICE PIERROT

Temps de lecture : 2 min

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré qu'il n'envisageait plus un départ du président syrien Bachar el-Assad avant une transition politique en Syrie, dans un entretien à un quotidien régional. « La lutte contre Daech [acronyme arabe de l'État islamique] est décisive, mais ne sera totalement efficace que si l'ensemble des forces syriennes et régionales s'unissent. Comment est-ce possible tant que Bachar el-Assad préside, lui qui a commis tant d'atrocités, et qui a contre lui une grande partie de sa population ?» s'interroge le chef de la diplomatie française dans un entretien au quotidien Le Progrès de Lyon paru samedi.

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Une association avec l'armée syrienne

« Une Syrie unie implique une transition politique. Cela ne veut pas dire que Bachar el-Assad doit partir avant même la transition, mais il faut des assurances pour le futur », a déclaré le chef de la diplomatie française au quotidien Le Progrès de Lyon paru samedi. La France, comme les États-Unis et les pays membres de la coalition internationale qui luttent par des bombardements aériens contre l'organisation État islamique en Syrie et en Irak sont, parallèlement, à la recherche de solutions politiques ou militaires impliquant les acteurs locaux ou régionaux qui pourraient mettre fin à plus de quatre ans de guerre en Syrie.

Paris propose notamment d'associer à la lutte contre l'EI une armée syrienne dont le président Assad ne serait plus le chef. « Il n'est pas possible de travailler avec l'armée syrienne tant que Bachar el-Assad est à sa tête. Mais à partir du moment où il y aura eu une transition politique et où Bachar el-Assad ne sera pas le chef des armées, on peut très bien s'associer à ce qui sera l'armée syrienne. Mais dans une transition politique opérée », avait ainsi déclaré jeudi Laurent Fabius, en marge de la conférence internationale sur le climat. Il y a quelques jours, sur RTL, il avait déjà déclaré envisager d'associer l'armée syrienne à la lutte contre l'EI. Une déclaration qui avait alors été saluée par le ministre des Affaires étrangères syrien, Walid Mouallem.

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Commentaires (87)

  • pietje59

    D'autant plus que les gaulois ont la mémoire courte.
    Cette maxime vaut pour le citoyen ordinaire.
    Elle n'a pas cours chez les politiciens de la catégorie politicards qui n'ont ni honte, ni pudeur, ni remords cela va sans dire.

  • Jean Michel T

    Nous sommes littéralement suspendus aux déclarations de Mr Fabius. MM Poutine et Bachar aussi, certainement.

  • Philaïc

    En confiant avec une totale légèreté la diplomatie française à un incompétent, Hollande a commis une de ses plus graves erreurs : les positions irréalistes de son ministre des affaires étrangères ont contribué au blocage pendant 2 ans de toute solution diplomatique à la crise syrienne, avec les graves conséquences qui en résultent maintenant.