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Elections régionales 2015 : le président de votre région a-t-il tenu ses promesses ?

Nous vous proposons de vérifier combien de promesses des vainqueurs des régionales 2010 ont été tenues.

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Publié le 03 décembre 2015 à 17h30, modifié le 13 décembre 2015 à 15h23

Temps de Lecture 12 min.

A Lyon, le 6 décembre.

Combien de promesses émises par les vainqueurs des régionales 2010 ont-elles été tenues ? Alors que s’ouvre le premier tour des élections régionales dimanche 6 décembre, nous nous sommes livrés à la vérification des bilans des exécutifs sortants, région par région. Un exercice inédit, tant par son ampleur que par son caractère exhaustif, que nous avons pu réaliser grâce à un partenariat avec neuf écoles de journalisme et le centre de documentation du Cevipof, que nous remercions une nouvelle fois ici.

Quels enseignements en tirer ?

1. Les limites de l’étude

  • Un bilan qui est avant tout celui du PS

Il y avait un « biais » à faire cet exercice : en 2010, le PS avait remporté 20 des 22 régions métropolitaines. Se pencher sur les promesses des gagnants de 2010 revient donc à vérifier essentiellement si les exécutifs régionaux socialistes ont tenu leurs engagements.

Evidemment, l’exercice étant inédit, nous n’avons pas de point de comparaison qui permettrait de voir si plus ou moins de promesses ont été tenues que lors des précédentes mandatures. Il faudra attendre une deuxième édition de l’exercice, en 2020, pour avoir ce recul comparatif.

  • Qu’est-ce qu’une promesse ?

Le simple recensement des professions de foi de 2010 suffit à comprendre que vérifier la réalisation d’engagement électoral n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. D’une part car à côté des promesses faites par chaque candidat dans sa région existait une série de promesses nationales portées par les partis et transcrites différemment sur le terrain.

D’autre part en raison des formulations parfois vagues : quand un candidat promet de « renforcer » le rôle d’une institution, de fournir « un effort particulier pour le sport féminin » ou de « lutter contre les nuisances sonores », comment le citoyen est-il censé vérifier qu’il l’a fait ? Où placer la frontière entre l’incantation, les bonnes intentions et l’engagement réel et vérifiable ?

2. Quelques enseignements

  • La Franche-Comté, championne du respect des promesses, PACA en queue de peloton

Le constat est finalement plutôt flatteur pour l’action politique. Au total, nous avons constaté que le taux de « promesses tenues » était, au niveau national, d’environ 45 %. Le taux de promesses « engagées » (à savoir celles tenues ainsi que celles lancées mais non terminées) avoisine les 70 %.

La Franche-Comté, présidée par la socialiste Marie-Guite Dufay, fait figure de bon élève avec plus de 66 % des promesses vérifiées qui ont été tenues pendant la mandature et 77 % de propositions engagées. Elle est suivie par la région Centre-Val-de-Loire (57 %), la Basse-Normandie (56 %) et les Pays-de-la-Loire (55 %). L’Ile-de-France se distingue avec près de 88 % de promesses engagées, mais seulement 44 % de propositions effectivement tenues.

  • Pas de domaines mieux traités que d’autres

Lorsqu’on tente d’opérer des tris par thèmes, on constate qu’il n’y a pas de schéma commun : une région peut avoir surtout tenu ses promesses en matière de transports, une autre sur l’éducation… Tout dépend en réalité du nombre de promesses dans chaque domaine et de leur ambition. On peut cependant noter que certains domaines sont souvent plus riches de promesses. Les transports, l’emploi, l’éducation et l’écologie sont les plus souvent mentionnés – finalement assez logiquemenet compte tenu des compétences des régions.

  • « Les promesses n’engagent que ceux qui les croient »

Reste que pour la moitié des promesses non tenues, l’enseignement est intéressant pour la parole politique : malgré l’attachement que témoignent candidats et électeurs à l’égard de l’exercice de la promesse électorale, celles-ci restent avant tout des arguments de campagne, qui ne valent pas toujours engagement de la part de ceux qui les émettent. Et c’est, pour une partie, justifié : nul ne peut prévoir l’avenir, et chaque région a dû faire face à divers événements et difficultés, qui peuvent souvent justifier que certains sujets passent à la trappe, quand d’autres missions, qui n’étaient pas prévues par les programmes, émergent durant le mandat. Ainsi, le président socialiste du Nord-Pas-de-Calais Daniel Percheron assume-t-il aujourd’hui le fait d’avoir creusé la dette de sa région, en contradiction avec l’engagement de « bonne gestion » pris par le PS, invoquant les effets positifs de la dépense publique sur la création d’emplois.

Sommaire par région :


  • Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine

Alsace : 42 % tenues, 56,5 % engagées

Philippe Richert, seul président de droite d’une région métropolitaine, se place, au niveau quantitatif, dans la moyenne de ses homologues socialistes, selon notre vérification réalisée avec les étudiants du CUEJ de Strasbourg.

Lorraine : 48,9 % tenues, 74 % engagées

Jean-Pierre Masseret, le président sortant de Lorraine (PS) et candidat dans la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, fait mieux que son adversaire Philippe Richert.

Note à propos de la Champagne-Ardenne : nous n’avons pas vérifié les promesses du président PS sortant, Jean-Paul Bachy, dans la mesure où il ne se représente pas. De plus, le périmètre de la région a changé avec sa fusion avec l’Alsace et la Lorraine.

  • Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

Aquitaine : 14 % de promesses nationales tenues, 50 % engagées

En Aquitaine et avec l’aide des étudiants en journalisme de l’IJBA, nous avons vérifié 23 propositions de la plateforme nationale du PS (mais pas les promesses régionales) ; 3 ont été tenues, 8 ont été engagées soit 47 %. Quatre n’ont pas été tenues, et 8 ont été considérées comme invérifiables.

Poitou-Charentes : 35 % de promesses nationales tenues, 56 % engagées

En Poitou-Charentes, l’équipe sortant a tenu 9 des 23 propositions que nous avons vérifiées, auxquelles on peut ajouter 5 promesses engagées, soit 60 % du total. Deux promesses n’ont pas été tenues, et 7 se sont révélées invérifiables.

Note à propos du Limousin : nous n’avons pas vérifié les promesses du président PS sortant, Gérard Vandenbroucke, dans la mesure où il ne se représente pas. De plus, le périmètre de la région a changé avec sa fusion avec l’Aquitaine et Poitou-Charentes.

  • Auvergne-Rhône-Alpes

Rhône-Alpes : 38 % tenues, 61 % engagées

En collaboration avec l’Ecole de journalisme de Grenoble (EJDG), nous n’avons été en mesure de vérifier qu’une partie des très, très nombreuses promesses formulées par le président PS sortant, Jean-Jack Queyranne, lors de la campagne 2010. Sur les 166 promesses examinées, 63 ont été tenues (plus de 15 000 logements sociaux rénovés en haute qualité environnementale, chèque énergie pour les particuliers…) tandis que 38 autres ont été lancées mais sont encore inachevées. 46 ont été abandonnées.

Lire le zoom par l'Institut Montaigne Rhône-Alpes : une région attractive et économe

Note à propos de l’Auvergne : nous n’avons pas vérifié les promesses du président PS sortant, René Souchon, dans la mesure où il ne se représente pas. Par ailleurs, le périmètre de la région a changé avec sa fusion avec Rhône-Alpes.

>> Lire le making of : Bilans des régions passés au crible : comment nous avons travaillé

  • Bourgogne-Franche-Comté

Franche-Comté : 66 % tenues, 77 % engagées

La région dirigée par la socialiste Marie-Guite Dufay fait figure de bon élève après examen de 83 promesses. Deux tiers de ces dernières ont été tenues au cours de la mandature (55, soit 66,3 %), parmi lesquelles des mesures en faveur des apprentis, la modernisation des gares et des TER ou encore la signature de 1 250 contrats solidarité « seniors-juniors ». Neuf autres sont en cours de réalisation, soit un total de 77,1 % de promesses engagées. Seize promesses étudiées n’ont pas été réalisées, comme la création d’un « Pass santé », l’élaboration d’un plan campus régional ou l’augmentation du budget consacré à la recherche et l’innovation.

Note à propos de la Bourgogne : nous n’avons pas vérifié les promesses du président PS sortant, François Patriat, dans la mesure où il ne se représente pas et que le périmètre de la région a changé avec sa fusion avec Franche-Comté.

  • Bretagne

45 % tenues, 65 % engagées

En Bretagne, avec l’aide de l’IUT de journalisme de Lannion, nous avons vérifié 109 propositions locales et nationales. Parmi celles-ci, 48 ont été tenues (soit 44,9 %) et 22 ont été lancées mais sont encore inachevées, pour un total de 64 % de promesses engagées. Quinze promesses n’ont pas été tenues (soit 13 %), 24 ont été désignées invérifiables car trop vagues ou ne dépendant pas des régions. C’est au rayon de l’emploi que la région a le mieux travaillé, en appliquant 12 de ses 21 propositions, suivi de l’éducation avec 9 promesses tenues sur 15.

  • Centre-Val-de-Loire

57 % tenues, 73 % engagées

Dans la grande région Centre-Val-de-Loire, nous avons vérifié 56 promesses avec l’aide précieuse des étudiants de l’Ecole publique de journalisme de Tours (EPJT). Il en ressort un bilan plutôt flatteur pour le président socialiste François Bonneau, qui se représente cette année. Trente-deux promesses vérifiées ont été tenues (soit 58,2 %), principalement en matière d’écologie (développement du soutien aux énergies renouvelables, du bio dans les cantines des lycées ou encore la rénovation énergétique de lycées et de logements sociaux) ainsi qu’en emploi (10 000 personnes aidées grâce à des conventions de pacte de continuité professionnelle ou plus de 14 000 contrats aidés par an pour l’emploi des salariés et des jeunes). Par ailleurs, 9 promesses sont encore inachevées, soit un total de 74,5 % de promesses engagées au cours de la mandature. Le deuxième total régional le plus important après la Franche-Comté.

Lire la synthèse par l'EPJT : François Bonneau tient une promesse sur deux

  • Corse

La Corse est une collectivité territoriale à statut particulier. Les promesses n’y ont pas été vérifiées.

  • Ile-de-France

43,7 % tenues, 86,2 % engagées

Avec l’aide des étudiants de l’école parisienne du Centre de formation des journalistes (CFJ), nous avons examiné 164 propositions effectuées par Jean-Paul Huchon lors de sa campagne de 2010. A la tête de la région – historiquement dirigée par la droite – depuis 1998, l’ancien maire de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) a décidé de soutenir Claude Bartolone dans la course à la présidence du Conseil régional pour le scrutin 2015, après une période d’hésitation. Son bilan en Ile-de-France fait état de 87,8 % de propositions en cours d’application et de 73 promesses d’ores et déjà réalisées – soit 43,7 % de l’ensemble. Plus d’une soixantaine de mesures concernent les transports, de la mobilisation d’agents de sécurité à la modification de la tarification du passe Navigo ou au prolongement du RER. L’éducation et la formation occupent une place importante de son programme - soutien financier aux apprentis et aux étudiants, équipements des lycées et aides au paiement des frais de concours. Parmi les promesses non tenues, la baisse constatée du poste de dépense consacré au développement des énergies renouvelable, en contradiction avec le contrat socialiste, qui promettait au niveau national une hausse de 50 % dans ce domaine.

  • Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

Midi-Pyrénées : 34 % tenues, 52 % engagées

En Midi-Pyrénées, nous avons vérifié 44 promesses (nationales et régionales) avec les étudiants de l’Ecole de journalisme de Toulouse (EJT). Quinze d’entre elles ont été tenues, soit 34,1 %, parmi lesquelles le « Pass contraception » et l’aide à l’acquisition d’un ordinateur portable pour les lycéens, l’aide à l’installation de jeunes agriculteurs ou encore un appel à projets européens pour l’implantation d’éco-industries. Par ailleurs, 8 propositions ont été lancées mais sont inachevées, soit un total de 52,3 % de promesses engagées.

Note à propos de Languedoc-Roussillon : nous n’avons pas vérifié les promesses du président PS sortant, Damien Alary, dans la mesure où il a pris la succession de Christian Bourquin en septembre 2014 après la mort de ce dernier, qui avait lui-même succédé à Georges Frêche, réélu en mars 2010 et mort en octobre de la même année. Par ailleurs, le périmètre de la région a changé avec sa fusion avec Midi-Pyrénées.

  • Nord-Pas-de-Calais-Picardie

Nord-Pas-de-Calais : 40 % tenues, 62 % engagées

Dans le Nord-Pas-de-Calais, nous avons travaillé avec l’aide active des étudiants de l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille. Quarante-sept promesses (nationales et régionales) ont été passées au crible, parmi lesquelles 19 se sont avérées tenues au cours de la mandature (soit 40,4 %) : on citera par exemple l’accès à un « cartable numérique » pour les lycéens et les apprentis, un fonds d’investissement pour le climat ou un plan de soutien aux PME. Par ailleurs, 10 propositions ont été lancées mais sont pour le moment inachevées, soit un total de 61,7 % de promesses engagées depuis le début de la mandature.

Picardie : 43 % tenues, 58 % engagées

Les étudiants de l’ESJ Lille ont également travaillé sur les promesses formulées par le socialiste Claude Gewerc. Nous avons examiné 65 propositions : 28 se sont avérées tenues pendant la mandature (soit 43,1 %), comme 30 % de rames nouvelles pour le TER, le soutien aux « emplois solidaires » ou encore la création d’un contrat d’appui et de développement (CAD) pour la formation des salariés. Dix ont été lancées mais sont inachevées, soit un total de 58,5 % de promesses engagées.

  • Normandie

Haute-Normandie : 49 % tenues, 67 % engagées

En Haute-Normandie, le socialiste Nicolas Mayer-Rossignol a succédé en 2013 à Alain Le Vern, élu en 2010 et qui a quitté la politique. Nous avons vérifié 38 promesses (une partie provenant du programme national du PS, une autre du programme régional d’Alain Le Vern). Parmi elles, 19 ont été tenues (soit 48,7 %) tandis que 7 autres ont été engagées mais sont encore en cours (la promesse d’un « cartable numérique » qui n’a pas toutes les fonctionnalités promises, la « Ligne nouvelle Paris-Normandie » dont des consultations sont en cours ou encore la nouvelle gare d’agglomération de Rouen). Soit un total de 66,7 % de promesses engagées sur l’ensemble des vérifiées. A l’inverse, 4 promesses n’ont pas été tenues, comme les 1 000 nouveaux emplois tremplins (seulement 237 ont été signés en cinq ans) ou le fonds régional d’investissement « handicap-personnes à mobilité réduite ».

Basse-Normandie : 56 % tenues, 72 % engagées

En Basse-Normandie, le président socialiste Laurent Beauvais n’est pas de tête de liste du PS dans la grande Normandie fusionnée mais se représente comme tête de liste dans l’Orne. Au total, nous avons vérifié 25 promesses de 2010. Onze d’entre elles ont été tenues (soit 56 %), comme le maintien des investissements routiers, l’amélioration énergétique de logements sociaux ou la modernisation de la ligne de train Paris-Granville. Cinq autres sont engagées mais inachevées (comme le développement de services à la personne pour les plus isolés ou une “caution régionale” pour les jeunes défavorisés), soit un total de 72 % de promesses engagées.

  • Pays de la Loire

55 % de promesses nationales tenues, 65 % engagées

Dans les Pays de la Loire, nous avons vérifié 23 propositions issues des engagements nationaux du Parti socialiste pour juger de l’action du sortant, Jacques Auxiette, qui ne se représente pas. Parmi elles, 11 ont été tenues (soit 55 %), comme le plafonnement du coût des abonnements de train à 45 euros ou le « Pass contraception » pour les lycéens. Deux ont été lancées et sont inachevées, soit un total de 65 % de promesses nationales engagées. Sur ces propositions, 4 se sont révélées invérifiables par manque de données.

  • Provence-Alpes-Côte d’Azur

36 % tenues, 56 % engagées

Les étudiants de l’Ecole de journalisme et de communication d’Aix Marseille (EJCAM) nous ont aidés à vérifier les promesses du socialiste Michel Vauzelle. Cinquante-cinq promesses (provenant des engagements nationaux du PS ainsi que de ceux du candidat au niveau régional) ont été passées au crible. Il en ressort que, parmi elles, 20 ont été tenues (36,4 %), comme la création d’un fonds régional d’innovation, la rénovation de logements sociaux ou l’ouverture d’une ligne TER (Avignon-Carpentras). Onze autres ont été lancées mais sont inachevées (équiper les lycées de panneaux solaires, la création de 10 000 emplois par an grâce à un plan régional, etc.), soit un total de 56,4 % de promesses engagées. Dix-huit des promesses vérifiées n’ont pas été tenues (500 km de pistes cyclables, 3 000 logements pour les étudiants, un ordinateur portable à chaque lycéen, etc.).

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