Paris : où étaient les vigiles et les policiers censés protéger les bureaux de vote ?

Paris : où étaient les vigiles et les policiers censés protéger les bureaux de vote ?

    « Ils sont où les policiers, les vigiles ? », « Il n'y a personne pour fouiller nos sacs ? », « Ici, on rentre comme dans un moulin ! ». Les habitants du XIe ont été surpris ce dimanche alors qu'ils venaient déposer leur bulletin dans l'urne. Ces riverains ont en commun d'habiter les quartiers « sensibles » de cet arrondissement frappé par les attentats, face à la terrasse de la Bonne bière, de la Belle Equipe, à côté du Bataclanâ?¦Pourtant, vendredi, la Ville a annoncé des mesures de sécurité renforcées pour le premier tour des régionales, avec la préfecture de police, dans le cadre de l'Etat d'urgence. « On a multiplié par 4 le dispositif », insiste le porte-parole de l'Hôtel de ville. « Nous avons mobilisé 125 agents privés en plus des agents de la Direction et de la prévention et de la protection ». Quelque 100 000 â?¬ ont été consacrés à ces mesures. La préfecture de police a, elle, déployé, en plus des effectifs militaires et policiers déjà en place depuis les attentats, 125 patrouilles supplémentaires.François Vauglin, le maire PS du XIe, reconnaît que sur les bureaux de vote avenue Parmentier et rue Amelot, aucun vigile n'a été mobilisé. « On ne peut pas mettre un vigile devant chaque bureau de vote et on n'a jamais annoncé des fouilles de sac ! ». L'élu met en avant un « niveau de protection jamais atteint » déployé sur la majorité des 55 bureaux de son arrondissement sans compter les 868 de toute la capitale. François Vauglin estime qu'il est plus judicieux de mobiliser des patrouilles mobiles aux abords des bureaux. Ce que confirme le porte-parole de la municipalité : « ce n'est pas parce que le dispositif n'est pas visible qu'il n'existe pas ! ». Traduisez : une voiture de police pouvait être postée à 50 m du bureau de vote sans que les Parisiens du XIe les aient vusâ?¦ Quant aux critères d'attribution de protection, « on a étudié avec la préfecture chaque bureau de vote, avec sa configuration, la dangerosité de son bâtiment, ses accès, sa proximité avec le commissariatâ?¦ ».Reste que Twitter a surfé sur la polémique. « Il y a a des types qui chauffent là dessus », regrette François Vauglin. Parmi eux, Martine Jourde «#Sécurité renforcée ds les bureaux de vote à Paris ? Mairie de #Paris19 pas 1 seul policier, pas 1 seul militaire ! Enfumage de la #VilleDeParis !»