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Citroën lance sa e-Méhari avec l'aide de Bolloré

La marque aux chevrons veut ainsi rajeunir son image et sa base de clients.

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La marque aux chevrons lancera une Méhari nouvelle vague sur les routes, au printemps prochain.

Par Julien Dupont-Calbo

Publié le 7 déc. 2015 à 20:18

Ce n’est pas du « néorétro », assure-t-on chez Citroën, mais cela y ressemble. La marque aux chevrons lancera une Méhari nouvelle vague sur les routes, au printemps prochain. Un cabriolet mythique, fleurant bon les gendarmes ou les midinettes de Saint-Tropez. Un cabriolet 100 % électrique, surtout, avec des batteries lithium-ion-polymère fournies par le groupe Bolloré – capables de charger 200 kilomètres de cycle urbain en huit à treize heures.

Dans l’esprit de la britannique Linda Jackson, patronne de la marque, Méhari n’évoquait que de « vagues souvenirs de vacances » il y a quelques années encore, avoue-t-elle. Du passé. A ses yeux, la e-Mehari constitue néanmoins l’ingrédient parfait de sa stratégie, pensée pour remettre le chevron sur le devant de la scène.

Pour Citroën, qui affiche en ce moment la clientèle la plus vénérable (60 ans en moyenne), l’enjeu est important. Il s’agit de rafraîchir l’image de la gamme, en conservant sa base de fidèles, voire d’élargir cette dernière, même si ce modèle de niche ne vise clairement pas à relancer les volumes. En manque de modèles frais, la marque a vu ses immatriculations françaises baisser de 1,5 % depuis janvier, dans un marché en net regain. A l’échelle européenne, les choses vont mieux, la marque ayant progressé de 3 % dans le même laps de temps, selon Linda Jackson. Mais ici aussi, la performance s’avère inférieure à la concurrence. « Le plan produit européen est établi. Nous lancerons trois modèles majeurs en deux ans », garantit Linda Jackson, qui souffle par exemple « avoir besoin » d’un petit SUV.

Citroën n’est pas la plus dynamique

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En clair, parmi les trois marques de la gamme PSA, Citroën n’est pas la plus dynamique. « Citroën est en phase de redémarrage, admet Xavier Peugeot, le directeur produit de la marque. Mais pas le parent pauvre de PSA », précise-t-il. Fabriquée à Rennes, la e-Méhari, dont le prix n’est pas encore connu, et qui ne dispose que de 48 heures d’autonomie débranchée (même à l’arrêt), ne va pas changer la donne. En France, il ne s’est vendu que 15.000 voitures électriques depuis janvier (+69 %) – des Renault Zoe, surtout. « La e-Mehari n’est pas une voiture volume, c’est un accélérateur image », confirme Xavier Peugeot.

Cette annonce est aussi un vrai cap pour Bolloré, qui voit ses batteries installées chez un constructeur pour la première fois. « Les clients achèteront la voiture en point de vente Citroën, mais loueront la batterie à Bolloré », précise le directeur produit de Citroën, sans s’étendre sur ce partenariat. « On a un accord plus global avec Bolloré, dit-on en interne. On s’intéresse à deux choses chez lui : son expertise de l’autopartage et ses batteries. » A Rennes, l’usine PSA assemble depuis septembre sur la même base la Bluesummer, le cabriolet électrique de Bolloré, à concurrence de 3.500 unités par an au maximum.

Julien Dupont-Calbo

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