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Le Sud-Ouest à nouveau touché par la grippe aviaire. De nouveaux foyers ont été détectés, dont un en Dordogne, où un premier foyer avait été découvert fin novembre, et deux dans les Landes, département épargné jusqu'ici, a annoncé lundi le ministère de l'Agriculture.
"Trois nouveaux foyers d'influenza aviaire hautement pathogène pour les volailles ont été confirmés, deux dans les Landes (pintades et canards) et un en Dordogne (canards)", explique le ministère dans un communiqué. Le gouvernement a "décidé immédiatement du déploiement des mesures de protection destinées à prévenir le risque de propagation de la maladie dans les nouveaux foyers et dans les nouveaux départements touchés", explique le texte.
Ces mesures comprennent la mise en place de "zones de protection et de surveillance, mesures de biosécurité, abattage des animaux des foyers". Dans les Landes, 4 000 animaux ont ainsi été abattus depuis vendredi dans les élevages touchés, à Josse (canards) et Doazit (pintades), dans le sud du département, et 4 500 autres dans un élevage à Horsarrieu (pintades) où il y a une suspicion de cas, avant même le résultat d'analyses en cours, a indiqué lundi la préfecture.
Des "zones de surveillance"
Des "zones de protection" d'un rayon de 3 kilomètres ont été instaurées autour des trois élevages concernés, avec confinement des animaux dans les élevages, et transfert interdit d'animaux à l'intérieur des zones, ainsi que des "zones de surveillance", de 10 kilomètres de rayon, aux règles moins strictes, a expliqué à la presse à Mont-de-Marsan la préfète des Landes Nathalie Martien. Quelque 300 éleveurs ou gaveurs se trouvent à l'intérieur des zones mises en place. La préfète a qualifié la situation "d'extrêmement limitée", et indiqué "avoir affaire à des acteurs de la filière très sereins. On est en ordre de bataille pour éviter une extension."
Le département des Landes produit quelque 19 millions de palmipèdes (élevage et gavage), et 24 millions de volailles, répartis entre 1 800 agriculteurs, selon des statistiques (2013) de la Chambre d'agriculture. Fin novembre, un cas de grippe aviaire H5N1, le premier depuis 2007, avait été repéré sur des poules élevées chez des particuliers en Dordogne.
Le Japon interdit l'importation de foie gras
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Le gouvernement a interdit dans la foulée l'exportation d'oiseaux vivants et d'oeufs à couver depuis la Dordogne et mis en place des restrictions de transports sur le territoire français des volailles, poussins et oeufs à couver, mais aussi de viandes de gibier à plumes provenant de 87 communes en Dordogne et en Haute-Vienne. Au moins huit pays d'Asie et d'Afrique du Nord ont fermé leurs frontières aux volailles et autres produits avicoles français, dont le foie gras.
Parmi eux figure le Japon, premier importateur mondial de foie gras français, qui a toutefois accepté d'importer les produits fabriqués avant le 23 octobre (dont le foie gras congelé), une date choisie en prenant en considération la période de 21 jours d'incubation de la maladie. "L'influenza aviaire n'est pas transmissible à l'homme par la consommation de viande, oeufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire", rappelle le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll dans le communiqué.