L’OM s’encastre dans le mur Allianz Riviera

Une caisse de résonance. Un écrin flambant neuf à l’écho surdimensionné pour une équipe niçoise qui avait envie de briller dans ce premier derby de la Méditerranée à l’Allianz Riviera. Au Ray, les Nice-Marseille étaient déjà chauds, hier il fut bouillant. Et la victoire des Aiglons 1-0, au terme d’une partie riche en intensité est venue confirmer les bienfaits de ce nouveau stade, pour le plus grand plaisir du peuple Rouge et Noir.

La joie des Niçois en tribune était égale à la performance de leurs protégé face à l'OM. (Crédit photo : Nathan Gourdol)
La joie des Niçois en tribune était égale à la performance de leurs protégés face à l’OM. (Crédit photo : Nathan Gourdol)

 L’homme du match : David Ospina

David Ospina, grand artisan de la victoire niçoise. (Crédit photo : Nathan Gourdol)
David Ospina, grand artisan de la victoire niçoise. (Crédit photo : Nathan Gourdol)

Héroïque. C’est le mot qui venait à la bouche de nombreux supporters niçois au terme de la rencontre pour qualifier la performance de leur gardien, le Colombien David Ospina. Même Claude Puel, dans sa conférence d’après-match a tenu à souligner la performance majuscule de son gardien, qui à force de parades et autres sorties rageuses, est parvenu a écœurer l’attaque marseillaise. Un exploit d’autant plus important que le sud-américain n’était pas certain de disputer le match. Comme il l’a expliqué (à écouter ci-dessous), il n’est revenu que jeudi matin de sa sélection, et le choc du décalage horaire a été rude. Claude Puel a même révélé que son Super David a dormi 14h d’affilée avant le match, avant d’ajouter qu’il devrait faire des aller-retour Nice-Bogotá plus souvent !

La sortie de Lucas Mendes a desservie l'OM. (Crédit photo : Nathan Gourdol)
La sortie de Lucas Mendes a desservie l’OM. (Crédit photo : Nathan Gourdol)

Le fait du match : la parole est à la défense
La clé du succès niçois est a trouvé du côté de son arrière-garde. En effet, Ospina dans les buts n’a pas été le seul à s’illustrer. Un autre homme a ébloui le stade de son allant et de sa sérénité, le Serbe Nemanja Pejcinovic. Le défenseur central a géré sans jamais s’affoler, transmettant sa quiétude à un Mathieu Bodmer désormais impérial dans son nouveau placement défensif, mais aussi à Grégoire Puel et Timothée Kolodziejczak dans les couloirs. Devant tant de solidité, Valbuena et Ayew, peut-être les deux olympiens les plus dangereux à l’Allianz, ont même fini par perdre leurs nerfs, recevant chacun un carton jaune.
Si la défense de l’OGCN a pris ses dispositions, celle de l’OM a eu plus de mal. La sortie prématurée de Lucas Mendes sur blessure dès la 8e minute de jeu, remplacé par Souleymane Diawara a perturbé l’équilibre. Nkoulou a encore été performant, essayant tant bien que mal d’éteindre un Cvitanich de gala. Mais seul ou presque, la tâche fut bien trop compliqué. Et ce n’est pas Morel, encore en dessous sur son côté gauche qui va dire le contraire.

Insaisissable, Dario Cvitanich a donner le tournis à la défense marseillaise. (Crédit photo : Nathan Gourdol)
Insaisissable, Dario Cvitanich a donner le tournis à la défense marseillaise. (Crédit photo : Nathan Gourdol)

La confirmation : « Super Dario » répond présent
L’OM avait étalé son armada offensive : Gignac, Valbuena, Thauvin et Ayew. Mais à Nice, un homme fait office de gâchette de luxe, l’Argentin Dario Cvitanich. Devenu l’idole du club, l’attaquant de poche a fait chavirer le stade à la 40e minute quand il marque après avoir réussi à échapper à la vigilance marseillaise pour s’infiltrer dans la surface sur un super service de Traoré. La sixième réalisation de Super Dario, la troisième en trois matchs et autant de victoire à l’Allianz.

La phrase : « Marseille aurait mérité le nul » selon Claude Puel
L’entraîneur niçois, beau joueur, a tenu à relativiser la victoire des siens en vantant les qualités de l’Olympique de Marseille. Puel n’a pas tort dans le sens où l’OM a dominé la seconde période, et même l’ensemble du match (18 tirs à 6, 14 corner à 2, 54% de possession de balle). Les Phocéens ont eu les possibilités, ont posé leur jeu, ont su créer le décalage, mais au football, dominer n’est pas toujours synonyme de gagner.

Autour du match : Une ambiance de feu

La Populaire Sud a donné de la voix, et du fumigène ! (Crédit photo : Nathan Gourdol)
La Populaire Sud a donné de la voix, et du fumigène ! (Crédit photo : Nathan Gourdol)
Le parcage marseillais a encouragé ses joueurs jusqu'au bout, en vain. (Crédit photo : Nathan Gourdol)
Le parcage marseillais a encouragé ses joueurs jusqu’au bout, en vain. (Crédit photo : Nathan Gourdol)

31 634 spectateurs avaient pris place dans les 35000 places disponibles de l’Allianz Riviera. Et si l’on pouvait décompter environ 2000 marseillais, le reste du stade était tout acquis à la cause de « Nissa ». Et on a pu l’entendre, avec notamment la tribune Populaire Sud pleine à craquer, et bien décidée a gagner la bataille des tribunes. Les multiples bronca destinées aux Marseillais n’avaient pas besoin d’être commentées. De nombreux moments forts sont venus rythmer la rencontre en tribune : l’animation préparée pour l’entrée des joueurs, la minute de silence, ou plutôt d’applaudissement sur le modèle anglais, en hommage à Bruno Metsu (l’ancien joueur, entraîneur et sélectionneur, décédé le 14 octobre dernier), l’interprétation de « Nissa la Bella » à la mi-temps par le baryton Franck Ferrari, ou encore la communion des joueurs avec leurs supporters à l’issue de la rencontre. Avec la victoire au bout, les Niçois auront tout gagné.

Nathan Gourdol
Vincent Bourquin

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