Régionales : ce n'est pas «passe-moi la salade, je t'envoie la rhubarbe», dit Sarkozy

Régionales : ce n'est pas «passe-moi la salade, je t'envoie la rhubarbe», dit Sarkozy

    Au lendemain des élections régionales, Nicolas Sarkozy, président des Républicains, a affirmé ce lundi sur France2 qu'il respectait la décision des socialistes de se retirer dans trois régions pour le 2e tour, mais que son parti ne leur avait «rien demandé» et qu'il n'y avait «pas d'accord» entre eux.

    «Le Parti socialiste a pris sa décision, librement et démocratiquement. Je la respecte. Nous avons pris notre décision», a affirmé M. Sarkozy, alors que quasiment tous les responsables de son mouvement ont approuvé sa stratégie du «ni retrait ni fusion» des listes en vue du second tour des régionales. Mais «il n'y a pas d'accord entre nous», le parti Les Républicains et les socialistes, a ajouté M. Sarkozy. «Il n'y aura pas de combines», pas de «combinazione», a-t-il insisté, car «ce n'est pas comme ça que ça se passe, "passe-moi la salade, je t'envoie la rhubarbe"», répétant qu'il ne voulait «pas d'arrangements dans le dos des électeurs».

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    La décision de retirer leurs listes dans le nord, le sud-est et l'est, «c'est leur choix, ils l'ont fait sans que nous ne leur demandions rien, dans la clarté de leur décision. Et nous, nous avons fait un choix», celui de «maintenir nos listes, parce que je suis persuadé que nous sommes les seuls à pouvoir rassembler face au Front national», a également affirmé M. Sarkozy.

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    Les résultats du 1er tour : une déception

    L'ex-chef de l'Etat a ajouté que les résultats du premier tour des régionales montraient qu'il y avait «deux grandes forces politiques, qui distancent de loin la gauche, c'est le Front national et les Républicains. C'est une déception. Mais franchement, qu'est-ce qu'on aurait dit, si on était loin derrière eux?». Il faut avoir «le courage de la transparence de nos idées», a également affirmé M. Sarkozy, expliquant que son parti travaillait actuellement à «un projet d'alternance» (impôts et dépenses à baisser «massivement», immigration, Schengen qu'il faudra rénover «de fond en comble»..).

    «Il faut rétablir de l'autorité et de la fermeté dans notre pays, sans pour autant que ça conduise à une exaspération les uns contre les autres. Toute la difficulté qui est la nôtre, c'est de répondre à cette radicalité sans soi-même être dans l'extrémisme et dans l'excès», a-t-il dit.