Michel Polnareff : «Mon album sortira au début de l'année»

Michel Polnareff, en studio depuis plus d'un an, nous a confirmé hier avoir terminé l'enregistrement de son nouveau disque, qui comportera au moins 7 chansons.

Michel Polnareff : «Mon album sortira au début de l'année»

    « Il est pratiquement terminé. Il sortira début 2016. » Fin de deux ans de suspense. Et de vingt-cinq ans d'attente depuis l'album « Kâma-sûtra ». De Bruxelles, où il est depuis plus d'un an en studio, Michel Polnareff nous l'a annoncé hier après-midi au téléphone. Son onzième album, l'un des disques les plus attendus de l'histoire de la chanson française, sortira cet hiver. Pas de date précise, mais il sera précédé d'un single avant la fin de l'année et suivi d'une longue tournée, à partir du 7 mai à Paris, qui passera par les festivals d'été. L'artiste, qui a fêté ses 71 ans cet été, nous en dit plus.

    Les nouvelles sont-elles bonnes ?
    MICHEL POLNAREFF.

    L'album est pratiquement terminé. Mais comme il y a une différence entre le moment où je donne le disque à la maison de disques (NDLR : Polydor) et le moment où le public peut l'acheter, je ne peux pas encore donner de date précise. Ce qui est sûr, c'est qu'il sortira début 2016. Et qu'il y aura un premier extrait avant la fin de l'année. Nous hésitons entre deux ou trois chansons.

    Vous en avez beaucoup ?

    Ah oui ! Si l'album reste en l'état, il y aura sept chansons et trois instrumentaux. Il y a des chansons longues, il y aura plusieurs versions pour certaines sur différents supports. Pour le nom du disque, même chose, il y a plusieurs choix possibles. Tant mieux, cela prouve qu'on a de l'imagination ! C'est comme pour les paroles des chansons, il y a tellement de bruits qui ont couru. Mais je suis un homme de parole... et de paroles (rires).

    A quoi faut-il s'attendre ?

    C'est un album qui ne ressemble à aucun de ceux que j'ai faits. Heureusement, sinon autant réécouter les anciens. Aucun titre ne ressemble à un autre, cela va du big band à des chansons presque folk, mais c'est dans l'ensemble pop-rock.

    Quels sujets abordez-vous ?

    Je n'utilise jamais l'actualité dans mes chansons, car le rôle d'un artiste est non de répéter l'actualité mais de la faire oublier. J'ai évidemment été très touché personnellement par les attentats, qu'il s'agisse de « Charlie Hebdo » ou du Bataclan, j'ai rendu hommage sur les réseaux sociaux à un ami, Manu Perez, avec qui j'avais fait le CD et le DVD de la dernière tournée, mais j'évite les sujets politiques ou sociaux dans mes chansons. Je n'exploiterai jamais musicalement les journaux télévisés.

    Pourquoi passez-vous tant de temps en studio ?

    Je veux que mes albums soient sublimés. Quand on est dans un studio, on n'est pas porté par le public, on est à poil... Je pense que ce sera un grand album, en tout cas je l'espère et j'espère qu'il sera reçu comme tel. Les critiques ne me laissent pas indifférent, je préfère les bonnes évidemment, mais ceux qui me critiquent doivent savoir que la personne la plus critique avec moi, c'est moi.

    Vingt-cinq ans que vos fans l'attendent...

    Je suis aussi impatient qu'eux. Mais vous savez, pendant vingt-cinq ans, j'ai vécu une vie d'homme, qui avait envie d'être tranquille. J'ai vu pas mal d'articles disant « Polnareff, il est sec, il n'a plus d'inspiration »... C'est loin d'être le cas, OK ? On confond ma vie publique, ma vie d'homme et la sortie de disques, qui sont des événements commerciaux. Ce n'est pas parce que je ne sors pas de disque que je n'ai pas d'inspiration. Il y a des épopées musicales de cet album que j'ai commencées il y a dix ans. Si je devais coucher sur disque toutes les chansons que j'ai composées en vingt-cinq ans, on ferait une trilogie.

    Est-ce que votre âge joue dans votre retour ?

    Pour moi, l'âge, ce n'est rien de plus que des chiffres sur un passeport. L'âge n'a rien à voir avec la volonté de faire ou de ne pas faire. Je suis beaucoup plus fort aujourd'hui que quand j'avais 17 ou 18 ans, où j'étais comme les jeunes d'aujourd'hui qui s'inquiètent de leur avenir.