Au Royaume-Uni, les suspects de cyber-crimes ont en moyenne 17 ans
Pour sensibiliser les jeunes et leurs parents, la NCA a lancé une campagne sur les réseaux sociaux, baptisée #CyberChoices.
Par Les Echos
La moyenne d’âge des suspects de piratage informatique est tombée de 24 à 17 ans, a indiqué mardi l’Agence britannique de lutte contre le crime (NCA) au lancement d’une campagne de sensibilisation visant les jeunes et leurs parents. « Au cours de l’année écoulée, l’âge moyen des pirates informatiquesprésumés cités dans des enquêtes impliquant la NCA était de 17 ans, contre 24 ans l’année précédente », indique l’Agence sur son site internet.
La NCmA prend pour exemple deux opérations récentes. La première, visant des utilisateurs de « Lizard Stresser », un logiciel conçu pour lancer des attaques par déni de services (DDoS), avait conduit à l’arrestation de sept pirates informatiques présumés, tous mineurs.
La seconde, ciblant le cheval de Troie Blackshades, avait entraîné l’interpellation de 22 personnes, âgées en moyenne de 18 ans. La plus jeune avait 12 ans.
Opération de sensibilisation
La NCA note que la « plupart des jeunes et leurs parents n’ont pas conscience de ce que représente un piratage informatique ou ses conséquences ».
Ces jeunes « sont vraiment brillants et ont un potentiel réel », mais « ils peuvent passer du simple canular (informatique) à la cyber-criminalité très rapidement, parfois sans même réaliser que ce qu’ils font est contraire à la loi », a déclaré Richard Jones, chef de la prévention de la cyber-criminalité à la NCA.
Pour sensibiliser les jeunes et leurs parents, la NCA a lancé une campagne sur les réseaux sociaux, baptisée #CyberChoices. « Nous savons qu’on ne peut simplement se limiter à criminaliser les jeunes, c’est pourquoi cette campagne vise à les inciter à utiliser leurs talents de manière plus positive », a expliqué Richard Jones.
Début septembre, le fonctionnement du propre site internet de la NCA avait été perturbé par une attaque par déni de service, dans ce qui s’apparentait à une riposte d’un groupe de pirates après des arrestations liées au logiciel « Lizard Stresser ».
Selon la police, quelque 30% des entreprises britanniques ont signalé avoir subi des attaques par déni de service en 2014.
Source AFP