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Syrie

Jihadi John: comment le bourreau de Daesh a été éliminé

Image extraite d'une vidéo publiée par Daesh.

Image extraite d'une vidéo publiée par Daesh. - HO - SITE Intelligence Group - AFP

Quatre drones et huit soldats du Royaume-Uni ont participé à la frappe américaine en Syrie qui a probablement tué à la mi-novembre "Jihadi John", le bourreau britannique de Daesh, révèle le Daily Mail.

Huit soldats du Special Air Service (SAS), une unité de forces spéciales des armées britanniques, ont participé à l’opération qui a probablement tué le 12 novembre "Jihadi John", ce bourreau britannique de Daesh (l’acronyme en arabe du groupe Etat islamique) vu sur plusieurs vidéos en train d'exécuter des prisonniers, selon le Daily Mail.

Le quotidien britannique affirme que les huit hommes ont traqué le jihadiste et ont appelé au déclenchement de la frappe américaine dans laquelle il aurait été tué en Syrie. Ils se seraient postés à environ 8 kilomètres de Raqqa, le fief de Daesh en Syrie et de là, auraient piloté quatre drones qui auraient servi à espionner "Jihadi John", ou Mohammed Emwazi de son vrai nom.

Tué alors qu'il venait de monter dans une voiture

L’opération a commencé dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 novembre, quand deux hélicoptères Chinook - un modèle de transport lourd fabriqué par Boeing - se sont posés en un point isolé du désert syrien, indique le journal. A bord de buggies, les soldats se sont rapprochés de Raqqa, s’arrêtant à un peu plus de 50 kilomètres au sud de la ville. De là, ils ont pré-programmé les drones, des "nano hélicoptères" équipés de caméras à vision nocturne et infrarouge, avec pour mission de survoler la cache de "Jihadi John", un immeuble de six étages situé à Raqqa.

Un premier drone a été lancé, enregistrant les mouvements de membres présumés de Daesh. Des images ensuite transmises au siège du Special Air Service à Hereford, en Angleterre, et au département de la Défense des Etats-Unis. Un deuxième drone a pris le relais quand le premier est venu à manquer de batterie. Puis un troisième vers 22 heures, le jeudi 12 novembre. C’est celui-ci qui a capté les images de "Jihadi John".

Une source citée par le quotidien britannique explique que le commandement américain a alors mobilisé un drone Reaper chargé de missiles Hellfire, et lancé la frappe. "A 23h40 (jeudi 12 novembre, Ndlr), une voiture a marqué l’arrêt et il est monté à bord. Le Reaper a verrouillé sa cible, et 'Jihadi John' était de l’histoire ancienne. Les types étaient hyper contents d’avoir eu ce maniaque".

Violette Robinet