Les films de propagande de Daech toujours accessibles sur le Net

VIDÉO. Plusieurs moyens-métrages signés Omar Omsen circulent sur le Net. Ils encouragent les jeunes musulmans de France à rallier Daech. En toute impunité.

Par

Temps de lecture : 3 min

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

C'est un film fait de bric et de broc qui circule sur Internet depuis plus de quatre ans. Un moyen-métrage de quarante-huit minutes dont les services français attribuent la réalisation à Mourad Fares et Omar Diaby, alias Omar Omsen, seul crédité au générique. Deux Français suspectés d'avoir été des "recruteurs" de Daech, le premier aurait notamment amené le 3e membre du commando ayant attaqué le Bataclan de Strasbourg en Syrie. Intitulé Al Madhi et le second califat, ce "documentaire" de propagande djihadiste est toujours accessible aujourd'hui sur de nombreux sites de streaming vidéo.

Ce film revient sur la cinquantaine de hadiths (paroles attribuées au prophète Mahomet dans la tradition musulmane) évoquant la venue d'un "envoyé de Dieu", le Mahdi, au moment de la fin des temps. Il accrédite l'idée que ce personnage serait sur le point de revenir tant le monde dans lequel nous vivons est troublé.

Cette figure du Mahdi est régulièrement utilisée par les propagandistes du djihad. "L'élu inspire toutes les origines et toutes les croyances. (...) Il devient chevaleresque et guide", décrypte l'anthropologue Dounia Bouzar, qui décortique, depuis plusieurs années, la rhétorique des soutiens de l'État islamique sur le Net.

Un pitch de série B

Réutilisant des images tirées de films divers contant tantôt la vie de Saladin, tantôt celle de Mahomet et même de Jésus, mais aussi des fictions historiques rappelant notamment la saga d'Ibn Saoud et d'Ibn Abdelwahlab dont se réclament les autorités politiques et religieuses de Riyad, ce film est chapitré de manière didactique pour répondre aux questions que se posent de jeunes gens peu versés dans l'étude du Coran.

Comment reconnaître le Mahdi ? Quand apparaîtra-t-il ? Pourquoi l'Occident le traitera-t-il forcément de "terroriste" ? Une voix off lancinante récite de manière mécanique une série d'arguments propres à convaincre l'internaute, adepte de théories du complot, que la coalition qui s'est formée contre Daech vise seulement à combattre le Mahdi. Nourri d'une rhétorique antiaméricaine et antisémite primaire, son scénario s'éloigne souvent de la vulgate musulmane classique. C'est ainsi en jet privé que le Dajjal – une figure surnaturelle qui combat le Mahdi – arpente le monde !

Ce pitch ferait presque rire s'il ne s'agissait pas de préparer les esprits des spectateurs à se mettre au service de Daech et de les encourager à prendre les armes contre l'Occident afin de permettre la conquête du monde par les "vrais croyants", comprenez les seuls adeptes de la Sunna.

Sous le patronage de Ben Laden

Au générique de fin, une allusion à un site internet : 19HH. Une référence voilée aux "19 magnifiques", – comme Oussama Ben Laden appelait les 19 hommes qui composaient les commandos du 11 Septembre –, "mais aussi aux 19 lettres composant en arabe la "basmala", formule qui introduit toutes les sourates du Coran", analyse Dounia Bouzar. Ce site se chargeait de collecter des fonds au nom de l'organisation. Il a été désactivé depuis le 13 novembre.

Plusieurs pages Facebook faisant expressément référence à Omar Omsen demeurent cependant actives. YouTube continue de diffuser plusieurs vidéos promouvant la hijra, "l'émigration vers la terre sainte", selon le Coran, mais aussi le djihad dans sa version "armée". Dans l'un de ces clips, Omar Diaby, 41 ans, s'exprime depuis le bateau qui l'emmène en Turquie, d'où il rejoindra la Syrie, en juillet 2013. Ce jeune Niçois d'origine sénégalaise a fait croire, l'été dernier, qu'il était mort dans des combats. Il n'en était rien.

Mourad Fares est, quant à lui, rentré en France en août 2014. Il a été arrêté à sa descente de l'avion par des agents de la DGSI. Mais ses oeuvres, comme celles d'Omar Diaby, demeurent en ligne et continuent peut-être de faire des émules sur la Toile.

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Le nom d'Omar Omsen, alias d'Omar Diaby (et peut-être aussi de Mourad Fares), apparaît au générique d'une trilogie revenant sur le personnage du Madhi: une sorte de messie musulman. ©  DR
Le nom d'Omar Omsen, alias d'Omar Diaby (et peut-être aussi de Mourad Fares), apparaît au générique d'une trilogie revenant sur le personnage du Madhi: une sorte de messie musulman. © DR


À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (11)

  • Thierry443

    CQFD

  • Roberto_paz

    Faites attention, ces sites sont surveillés par les services secrets pour recenser ceux qui s'y connectent
    Le FBI a plusieurs sites comme ça
    Pour les pédophiles la même technique est utilisée.

  • sagihu

    Incompetent notoire des finances a l interieur qui avec son air grave nous prend pour des truffes