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Elections régionales : sondages, rapports de force et alliances… le point avant le deuxième tour

Les sondages de l’entre-deux-tours donnent les candidats Les Républicains devant le FN en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Le Monde

Publié le 09 décembre 2015 à 19h07, modifié le 11 décembre 2015 à 05h51

Temps de Lecture 6 min.

Dans un bureau de vote à Lille le 6 décembre 2015.

A trois jours du second tour des élections régionales, 46 listes ont été enregistrées par le ministère de l’intérieur en métropole et outre-mer. Les candidats avaient jusqu’à mardi 8 décembre 18 heures pour déposer leur liste remaniée ou non.

Deux duels entre la droite et le FN

Le Parti socialiste a décidé de retirer ses listes dans les régions où ses candidats n’étaient pas en mesure de battre le Front national pour lui « faire barrage ». Les Républicains (LR) ont quant à eux décidé de suivre la ligne du « ni-ni » (ni fusion avec le PS, ni retrait face au FN), bien que cette stratégie soit contestée en interne.

  • En Nord-Pas-de-Calais-Picardie, la présidente du FN, Marine Le Pen, sera opposée à Xavier Bertrand (LR-UDI-MoDem). Au premier tour, avec 40,64 %, Mme Le Pen a devancé de 15 points Xavier Bertrand. Mais le candidat socialiste Pierre de Saintignon s’est retiré à son profit. Un sondage TNS-Sofres place le candidat de droite en tête au second tour avec 53 % des intentions de vote, contre 47 % pour le FN. Un sondage BVA pour le groupe La Voix du Nord, publié vendredi, donne le même score.
  • En Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marion Maréchal-Le Pen (FN) sera face à Christian Estrosi (Les Républicains), soutenu par la gauche après son retrait. Les partis de gauche ont totalisé 29,3 % des voix au premier tour, quand Marion Maréchal-Le Pen obtenait 40,55 % et Christian Estrosi 26,48 % des voix. Un sondage Harris interactive donne M. Estrosi vainqueur au second tour avec 51 % des intentions de vote contre 49 % pour Marion Maréchal-Le Pen.

Lire sur Les Décodeurs : Comment juger de la pertinence d’un sondage ?

Des triangulaires dans dix régions

Sur le reste du territoire métropolitain, à l’exception de la Corse, des triangulaires verront s’affronter les candidats de la droite et du centre, la gauche et le FN.

  • En Ile-de-France, Claude Bartolone, à la tête d’une liste unique de gauche issue de la fusion de la liste EELV d’Emmanuelle Cosse (8,03 %), de la liste Front de gauche de Pierre Laurent (6,63 %) et de la sienne (25,19 %), fera face à la candidate de droite, Valérie Pécresse (arrivée en tête avec 30,51 % des voix), et au candidat du Front national, Wallerand de Saint-Just (18,41 %). M. Bartolone est donné vainqueur avec 41,5 % des intentions de vote contre 41 % pour Mme Pécresse, selon un sondage Elabe publié mercredi. M. Bartolone bénéficierait au second tour d’un bon report des voix des électeurs du Front de gauche (77 %) et d’Europe Ecologie-Les Verts (72 %) au premier tour.
  • Dans les Pays de la Loire, les candidats du PS et d’EELV ont annoncé la fusion de leurs listes. Christophe Clergeau, à la tête de cette liste d’union, affrontera la liste de la droite et du centre, menée par Bruno Retailleau (33,49 %), et celle du FN, menée par Pascal Gannat (21,35 %). Le PS et ses alliés avaient obtenu 25,75 % des suffrages au premier tour, et EELV 7,82 %.
  • En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Carole Delga (PS-PRG) et Gérard Onesta (EELV-FDG) ont trouvé un accord de fusion. Carole Delga est arrivée deuxième avec 24,4 % des voix, la liste EELV et du Front de gauche a obtenu 10,26 % et celle du dissident socialiste Philippe Saurel 5 %, contre 31,83 % pour le FN et 18,84 % pour la droite. Le candidat des Républicains, Dominique Reynié, arrivé en troisième position avec 18,84 % des voix, a décidé de se maintenir.
  • En Normandie, l’ancien ministre de la défense Hervé Morin (union de la droite, 27,91 %) et le frontiste Nicolas Bay (27,71 %) affronteront la liste d’union menée par Nicolas Mayer-Rossignol (23,52 %). Les têtes de listes PS, EELV (6,14 %) et Front de gauche (7,04 %) ont annoncé leur fusion.
  • En Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, le président socialiste sortant, Alain Rousset, arrivé en tête du premier tour avec 30,39 % des voix, a trouvé un accord de fusion avec la liste EELV (5,6 %). Cette liste sera opposée à la liste de droite de Virginie Calmels (27,19 %) et à la liste FN de Jacques Colombier (23,23 %).
  • En Auvergne-Rhône-Alpes, la liste conduite par le candidat socialiste Jean-Jack Queyranne est arrivée en troisième position (23,93 %), derrière Les Républicains menés par Laurent Wauquiez (31,73 %) et la liste FN de Christophe Boudot (25,52 %). L’accord de fusion trouvé avec EELV-PG et le PCF, dont les listes représentent au total 12,3 % des voix, pourrait permettre au PS de l’emporter.
    Un sondage IFOP, publié jeudi, donne M. Wauquiez vainqueur de justesse au second tour avec 38 % des intentions de vote contre 37 % pour M. Queyranne. Le candidat FN, M. Boudot, terminerait troisième avec 25 %.
  • En Centre-Val de Loire, le PS est arrivé troisième avec 24,31 % des voix, mais le total des voix de gauche est de 37,2 %, alors que le FN a obtenu 30,49 % des suffrages au premier tour. La liste de droite conduite par Philippe Vigier a totalisé 26,25 % des suffrages exprimés. L’accord de fusion trouvé entre la liste PS et la liste EELV et le soutien apporté par le Front de gauche (4,69 %) donnent une bonne chance à la gauche de l’emporter.
  • En Bourgogne-Franche-Comté, la tête de liste PS, Marie-Guite Dufay (22,99 %), sera opposée à Sophie Montel (FN), arrivée en tête (31,48 % des voix), et François Sauvadet (UDI-Les Républicains ; 24 %). Mme Dufay n’a pas pu bénéficier de fusion avec les autres listes de gauche, le Front de gauche ayant obtenu moins de 5 % (4,62 %), tout comme EELV (3,91 %). Ces deux listes appellent cependant à voter pour la liste PS.

Une quadrangulaire en Corse

En Corse, une quadrangulaire verra s’affronter le frontiste Christophe Canioni, le nationaliste Gilles Simeoni, maire de Bastia, le président sortant du Conseil exécutif, Paul Giacobbi (DVG), et le candidat de la droite réunie, José Rossi. La liste divers gauche de Paul Giacobbi, arrivée en tête (18,42 %), a fusionné avec la liste Front de gauche de Dominique Bucchini (5,56 %). Face à eux, les deux listes nationalistes menées par Gilles Simeoni (17,62 %) et Jean-Guy Talamoni (7,72 %) ont annoncé leur fusion, de même que les deux listes de droite menées par José Rossi (Les Républicains, 13,17 %) et celle de Camille de Rocca Serra (Rassembler pour la Corse, 12,70 %).

Des duels en outre-mer

Outre-mer, le duel sera une constante. A La Réunion, le président sortant, Didier Robert (Les Républicains – union de la droite), affrontera Huguette Bello (ex-PCR, union de la gauche, dont une partie du PS local). En Guadeloupe, un duel très serré opposera le sortant Victorin Lurel (PS) au divers gauche (DVG) Ary Chalus. En Martinique, le président du conseil régional Serge Letchimy (PPM-DVG) tentera d’emporter la collectivité territoriale de Martinique (CTM) face à Alfred Marie-Jeanne (MIM-REG). Enfin, pour la nouvelle collectivité de Guyane, le président sortant du conseil régional, Rodolphe Alexandre (DVG), sera opposé à Alain Tien-Liong (DVG).

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