ClimatCOP21: la mention «droits de l'homme» absente
Les ONG et des agences de l'ONU ont tiré la sonnette d'alarme sur l'absence de ce terme dans le projet de texte, pour l'instant.
Plusieurs ONG et agences des Nations unies sont montées au créneau jeudi. Elles ont réclamé la réintroduction de la référence au respect des droits de l'homme dans les dispositions contraignantes du projet d'accord de la conférence de Paris sur le climat.
Les délégations des 195 Etats réunis au Bourget depuis le 29 novembre ont fait jeudi un pas vers un accord sur la lutte contre le réchauffement avec une proposition de texte amélioré. Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères qui préside la COP21, est déterminé à faire adopter un texte définitif vendredi.
La mention selon laquelle l'accord de Paris doit être mis en oeuvre dans le respect des droits de l'homme a toutefois disparu du corps du texte. Elle ne figure plus que dans l'introduction, qui n'est pas contraignante.
Moment mal choisi
«Nous pensons assurément qu'on ne peut pas se passer de la mention sur les droits de l'homme. Il est encore temps de la réintroduire», a déclaré Benjamin Schachter, au nom du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme. Plusieurs Etats, dont l'Arabie saoudite, la Norvège et les Etats-Unis auraient cherché à minimiser la référence au droit de l'homme dans le projet d'accord.
Sa disparition a d'autant plus choqué que ce jeudi était célébrée la journée mondiale des droits de l'homme, a souligné Sara Shaw, juriste de l'association Les Amis de la Terre.
Dans la matinée, des experts de l'ONU avaient estimé que le changement climatique relevait d'ores et déjà de l'atteinte aux droits de l'homme, dans la mesure où il menace la santé, l'alimentation, l'accès à l'eau et au logement de certaines populations.
De «belles paroles»
«Ce texte ne nous donne aucun espoir. Il ne change rien à l'affaire. Le changement climatique porte atteinte à nos droits», s'est indignée Ursula Ravoka, représentants des îles Carteret, un archipel du Pacifique. Les autorités locales cherchent à reloger des habitants de Bougainville menacés par la montée des eaux.
L'organisation humanitaire Oxfam, qui se dit «extrêmement déçue», souligne quant à elle que les mentions concernant l'égalité des sexes et la nécessité d'une transition vers une économie propre avaient déjà disparu.
«Les grands de ce monde parlent d'un accord de protection de la planète pour nos enfants et les générations futures, mais ce qu'ils proposent laisse à penser qu'il ne s'agit que de belles paroles», a déploré Joni Pegram, conseillère de l'Unicef pour le climat.
ats
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