Génocide au Rwanda : recherché par le TPIR, Ladislas Ntaganzwa a été arrêté en RDC

Le Mécanisme pour les tribunaux internationaux des Nations unies (MTPI) a annoncé mercredi soir à New-York l’arrestation en RDC de Ladislas Ntaganzwa, l’un des neuf génocidaires rwandais présumés qu’il recherchait.

Une femme devant la tombe de son mari tué pendant le génocide de 1994 au Rwanda. © Rodrique Ngowi/AP/SIPA

Une femme devant la tombe de son mari tué pendant le génocide de 1994 au Rwanda. © Rodrique Ngowi/AP/SIPA

Publié le 10 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

« Les autorités de la RDC ont arrêté aujourd’hui [9 décembre] Ladislas Ntaganzwa », a annoncé mercredi soir, devant le Conseil de sécurité à New York, Hassan Bubacar Jallow, procureur du Mécanisme pour les tribunaux internationaux des Nations unies (MTPI), structure siègent à Arusha (Tanzanie) et qui est chargée d’achever les travaux du TPIR et de son homologue pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) à l’achèvement des mandats respectifs de ces tribunaux spéciaux.

M. Ntaganza interpellé à la suite d’une offensive militaire

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Un porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu a déclaré à l’AFP que M. Ntaganzwa avait été interpellé à la suite d’une offensive militaire contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). « Nous avons lancé l’offensive vendredi contre une position des FDLR (…) où se trouve la résidence du général Sylvestre Mudacumura, chef militaire de ce mouvement », a assuré le capitaine Guillaume Djike, joint par téléphone de Goma, la capitale du Nord-Kivu.
« Nous avons tué quatre FDLR (…) et les autres ont pris la fuite. La nuit de samedi à dimanche, la police nationale congolaise de Nyanzale (60 km au nord de Goma, NDLR) a arrêté Ladislas Ntaganzwa et il a été ramené à Goma mercredi », a ajouté l’officier.

Maire de la localité de Nyakizu, dans le sud du Rwanda, au moment des massacres de 1994, Ladislas Ntaganzwa faisait partie des 9 génocidaires rwandais présumés encore recherchés par le TPIR.

Une récompense de 5 millions de dollars était offerte pour l’arrestation de Ntaganzwa, comme pour celle des huit autres accusés encore en fuite : Félicien Kabuga, Augustin Bizimana, Protais Mpiranya, Fulgence Kayishema, Pheneas Munyarugarama, Aloys Ndimbati, Ryandikayo (un seul nom) et Charles Sikubwabo.

Kinshasa appelé à transférer le suspect « sans délai »

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Ladislas Ntaganzwa est en effet poursuivi pour entente en vue de commettre le génocide, génocide, complicité de génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, crimes contre l’humanité et violations des conventions de Genève.

Après avoir remercié les autorités congolaises pour cette arrestation, Hassan Bubacar Jallow leur a demandé de transférer « sans délai » le suspect vers le Rwanda, le TPIR ayant renvoyé l’instruction du dossier à la justice rwandaise.

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Le ministre de la Justice congolaise a pour sa part déclaré que les autorités de Kinshasa veulent entendre le prévenu, et que toutes les dispositions sont prises pour le ramener à Kinshasa. Il a aussi précisé que la justice congolaise saisirait le gouvernement rwandais qui avait émis un mandat d’arrêt international contre M. Ntaganza, sans dire à ce stade si la RDC comptait extrader le suspect.

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