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« Brexit » : Cameron serait prêt à une concession majeure face à Bruxelles

Trois journaux affirment que le premier ministre britannique pourrait renoncer à ses exigences sur la question-clé des prestations sociales des ressortissants étrangers. Downing Street dément.

Le Monde avec Reuters

Publié le 13 décembre 2015 à 04h46, modifié le 13 décembre 2015 à 10h57

Temps de Lecture 2 min.

Le premier ministre britannique, David Cameron, lors de sa visite à Varsovie en Pologne, le 10 décembre.

Downing Street a démenti, dimanche 13 décembre, les informations de la presse britannique selon lesquelles le premier ministre David Cameron serait prêt à reculer sur une de ses principales revendications pour maintenir son pays dans l’UE et éviter un « Brexit ».

Pas moins de trois quotidiens, le Sunday Times, The Telegraph et The Independent affirment, dimanche, que M. Cameron allait rétropédaler sur son projet de priver les citoyens européens d’allocations sociales pendant leurs quatre premières années de séjour au Royaume-Uni, afin de mieux maîtriser les flux d’immigration.

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Le locataire du 10 Downing Street réclamait, dans le cadre des nouvelles relations entre son pays et l’UE, que les personnes originaires de l’espace communautaire soient soumises à une période de carence de quatre années avant de pouvoir prétendre à une couverture sociale outre-Manche. Cette mesure était destinée à rendre la Grande-Bretagne moins attractive pour les migrants, en particulier ceux des pays d’Europe de l’Est moins fortunés, tentés par l’opportunité de s’y installer.

La question est devenue un sujet essentiel dans le débat actuel au sein de l’opinion publique britannique sur la remise à plat des relations entre Londres et Bruxelles. Elle est aussi un point d’achoppement majeur dans le processus de renégociation. Citant des sources gouvernementales, The Telegraph et The Independent écrivent que M. Cameron aurait informé les dirigeants européens, jeudi, qu’il était prêt à renoncer à ces exigences si un accord était conclu en vue d’une réduction de l’immigration vers son pays.

Incapacité à constituer des alliances

L’abandon de cette revendication, qui a largement fait la « une » des journaux britanniques, constituerait un recul pour le chef du gouvernement et ne manquerait pas de ranimer les critiques de la frange la plus eurosceptique du parti conservateur. Les travaillistes ont immédiatement réagi à cette information non confirmée en affirmant que M. Cameron avait été « défait » par son incapacité à constituer des alliances et par les réticences européennes.

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« Il a choisi de placer les prestations sociales au cœur de la négociation, mais réduire notre coopération avec l’Europe à cette simple question n’a jamais été une bonne idée en raison des emplois, de la croissance, de la sécurité et de l’influence que cela nous a apporté », a commenté Hilary Benn, porte-parole du Labour pour les questions internationales. Selon lui, David Cameron doit tout faire pour maintenir la Grande-Bretagne dans l’Europe.

Les deux journaux précisent, par ailleurs, que le premier ministre devrait informer ses partenaires lors du Conseil européen des 17 et 18 décembre à Bruxelles que sa demande concernant les prestations sociales demeurait d’actualité tant que des compensations n’avaient pas été trouvées sur la question plus large de l’immigration. « Le plus important est de résoudre les problèmes et non la forme que prennent les accords », affirme une source au 10 Downing Street, citée par The Telegraph.

David Cameron, qui a effectué cette semaine une tournée dans plusieurs pays d’Europe de l’Est, a pu se rendre compte que sa requête sur cette question constituait un problème épineux pour les gouvernements de ces pays. Le premier ministre polonais, Beata Szydlo, a précisé qu’un accord n’avait pas pu être dégagé sur certains points après des entretiens avec homologue britannique à Varsovie, prenant en exemple la question des indemnités sociales.

Les Polonais sont les principaux bénéficiaires des mesures de libre circulation européennes depuis l’accession de leur pays à l’espace communautaire en 2004. David Cameron a promis d’organiser d’ici 2017 un référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l’UE.

Le Monde avec Reuters

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