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La défaite du FN, une victoire qui ne dit pas son nom (direct vidéo)

L’éditorial de Maroun Labaki.

Chef du service Monde

Par Maroun Labaki

Temps de lecture: 3 min

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Ouf ! Le Front national de Marine Le Pen et de sa nièce n’a donc décroché aucune région française, ce dimanche. Voilà une bonne nouvelle : 13-0, un résultat aussi sec qu’au football. Mais qui a pour autant envie de faire la fête ?

Certes, les Français se sont mobilisés en plus grand nombre pour aller aux urnes. Certes, le digne choix fait par les socialistes, d’appeler à voter pour la droite dans trois régions, a bloqué le FN au seuil du triomphe. Certes, la France s’est globalement ressaisie après s’être fait peur.

L’évidence est là, cependant, et elle a été rappelée avec délectation, dimanche soir, par une Marine Le Pen plus grimaçante que jamais : le FN connaît une « montée inexorable », quelque 30 % des Français ont voté pour lui et il va, de ce fait, tripler le nombre de ses conseillers régionaux.

La défaite de ce dimanche est en réalité une victoire qui ne dit pas son nom, qui avance masquée. Le FN, qui se nourrit de peur pour baver de la haine – haine de la différence, haine de l’autre, haine de l’Europe, etc. –, n’a pas dit son dernier mot, articulé son dernier mensonge.

Il ne sert à rien d’ajouter du rejet au rejet, de hurler au loup, de le pourfendre. A la haine, il convient de répondre par l’intelligence et par des résultats. Face aux peurs – qui sont légitimes –, aux solitudes, au sentiment d’être abandonné, qui gonflent l’électorat du FN et d’autres, nos sociétés doivent d’urgence s’ébrouer et rassurer. Car la France n’est évidemment pas seule concernée.

Faire baisser l’angoisse, ça passe bien sûr par la manière forte. S’en tenir au seul bâton reviendrait néanmoins à gesticuler pour ne fendre que l’écume. Nos sociétés ont cruellement besoin de politiques sociales à moyen et long termes, d’investissements dans nos villes, dans nos quartiers, dans nos écoles, dans l’avenir.

Mais ne nous y trompons pas. La solidarité – et il faut bien dire que c’est un peu la faute de la gauche – s’est déshumanisée dans les chiffres obscurs de la redistribution des richesses. Le futur n’est pas affaire de droits acquis quantifiables à maintenir coûte que coûte.

Il faut aller plus loin : être plus ambitieux, plus créatifs, plus efficaces, à la pointe de tous les progrès. Et aussi plus humains.

La fraternité, inscrite aux frontons de la France et à l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme, est-ce trop demander ?

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