SECURITEVIDEO. Béziers: La municipalité de Robert Ménard vote la controversée garde biterroise

VIDEO. Béziers: La municipalité de Robert Ménard vote la controversée garde biterroise

SECURITELe maire, proche du FN, avait indiqué qu'il ne tiendrait pas compte de l'avis négatif du préfet de l'Hérault sur son initiative...
Le maire de Béziers, Robert Ménard, le 9 décembre 2015.
Le maire de Béziers, Robert Ménard, le 9 décembre 2015. - AFP
Christophe Quelais

Christophe Quelais

La mairie de Béziers (Hérault) a fait fi de l’avis de la préfecture. Le conseil municipal dirigé par Robert Ménard, proche du Front national, a voté ce mardi soir la création d’une « garde biterroise », par 35 voix pour et 13 contre.

« Les personnes appelées à servir dans la garde biterroise sont des citoyens volontaires, dont l’expérience et la qualification (anciens gendarmes, militaires, policiers ou sapeurs pompiers à la retraite) les amènent à apporter leur aide à la collectivité dans un contexte marqué par l’état d’urgence », indique le texte soumis au vote.



« Leurs missions consistent essentiellement en des gardes statiques devant des bâtiments publics et des déambulations sur la voie publique. Ils devront alerter les forces de l’ordre (police nationale et police municipale) en cas de troubles à l’ordre public ou de comportements délictueux », poursuit la délibération.

«Bien évidemment pas armés»

« Ils ne sont pas dépositaires de l’autorité publique et ne seront donc pas amenés, quelles que soient les circonstances, à participer à des opérations de maintien de l’ordre ou à constater des infractions », ajoute encore la délibération, qui précise que les membres de la garde « ne seront bien évidemment pas armés » et que leur rôle « vise par leur action vigilante, à soulager les autorités de police en leur permettant de se concentrer sur leurs fonctions régaliennes ».

Le 8 décembre dernier, Robert Ménard avait affirmé qu’il « maintiendrait le cap » de son projet controversé, malgré un rappel à l’ordre très ferme du préfet Pierre de Bousquet. Ce dernier estimait que cette « garde » remettait en cause les accords passés entre l’Etat et la municipalité en matière de police municipale.

Le maire pro-FN présente d’ores et déjà sa « garde biterroise » comme un « succès » avec au moins 80 volontaires recrutés.

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