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CanadaTrudeau demande pardon aux autochtones

Mardi 15 décembre 2015, Justin Trudeau a promis de donner suite aux 94 «appels à l'action» lancés par la Commission qui a recueilli pendant six ans près de 7000 témoignages d'anciens élèves victimes d'abus.

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a solennellement demandé pardon mardi aux autochtones du pays au nom de l'Etat fédéral, qui a enrôlé de force pendant des décennies des dizaines de milliers d'entre eux dans des pensionnats où ils ont été victimes de sévices.

Justin Trudeau a présenté ses excuses à d'anciens élèves de ces pensionnats et à des chefs autochtones lors d'une cérémonie empreinte d'émotion organisée à Ottawa à l'occasion de la publication du rapport final de la commission qui a enquêté sur ces écoles.

«Le gouvernement du Canada présente ses excuses les plus sincères aux peuples autochtones pour avoir si profondément manqué à son devoir envers eux, et leur demande pardon», a-t-il déclaré sous les applaudissements de la foule.

«Génocide culturel» reconnu en 2008

Le précédent gouvernement s'était officiellement excusé de ce «génocide culturel» en 2008 et avait accordé 1,9 milliard de dollars canadiens de compensations aux anciens élèves.

De la fin du 19e siècle aux années 1970, plus de 150'000 enfants amérindiens, métis et inuits ont été coupés de leurs familles et de leur culture dans ces 139 pensionnats, répartis dans tout le pays et gérés par des communautés religieuses.

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Nombre d'entre eux ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels et au moins 3200 y sont morts, la plupart de tuberculose. Environ 80'000 d'entre eux sont encore en vie.

Justin Trudeau s'est engagé à donner suite aux 94 «appels à l'action» lancés par la Commission de vérité et réconciliation qui a recueilli pendant six ans près de 7000 témoignages d'anciens élèves.

«Accepter pleinement nos responsabilités»

«Vous avez pendant trop longtemps porté sur vos épaules le fardeau de cette expérience», a-t-il dit. «Ce fardeau nous appartient en tant que gouvernement et en tant que pays».

«Désormais, l'un de nos objectifs (...) est d'accepter pleinement nos responsabilités - et nos échecs - comme gouvernement et comme pays».

De nombreux leaders autochtones estiment que la misère, l'alcoolisme, la violence conjugale et les taux de suicide élevés, lot encore de nombre de leurs communautés, sont en grande partie l'héritage de cette politique d'assimilation forcée à la société dominante.

Ce système scolaire, «à l'origine d'un des plus sombres chapitres de l'histoire canadienne, a eu un profond impact, durable et nuisible, sur la culture, le patrimoine et la langue des autochtones», a reconnu Justin Trudeau.

AFP