Pour la première fois depuis le retour de la démocratie en Espagne, ce ne sont pas deux, mais quatre formations qui sont au coude-à-coude pour les élections législatives du 20 décembre. Ciudadanos et Podemos bousculent les vieilles formations du PP et du PSOE. Quatre ans et demi après le surgissement du mouvement « indigné », dans une Espagne où la crise sociale reste vive, Podemos parviendra-t-il à convertir la dynamique du « 15-M » dans l'arène électorale, et prendre d'« assaut », comme Pablo Iglesias l'espère, les institutions?
Le mouvement anti-austérité de Pablo Iglesias a dépassé la barre des 20 % dimanche, en particulier grâce à un très bon score en Catalogne. Cela n’a pas suffi à devancer les socialistes du PSOE. Arrivé en tête, le PP de Mariano Rajoy aura toutes les peines du monde à trouver une majorité et rester au pouvoir. L’Espagne entre dans une période d’incertitude politique.
Les messages des derniers meetings, les biais anti-Podemos du système électoral, l’enjeu de la participation, attendue en hausse, ou encore l'inconnue catalane: tout ce qu’il faut savoir pour suivre les législatives ce dimanche en Espagne, censées en finir avec le bipartisme PP-PSOE.
Ils ne sont plus deux, mais quatre partis à prétendre à la victoire aux législatives dimanche en Espagne. Plus de quatre ans après le surgissement des « indignés », le paysage politique espagnol poursuit sa mue. L’issue du scrutin reste incertaine, tout comme la coalition de partis qu’il faudra sans doute former dans la foulée des élections.
Les élections législatives se tiennent le 20 décembre. Réputée l’une des terres les plus conservatrices du pays, la Galice a basculé à gauche aux municipales de mai. C’est le résultat d’un travail de fond mené par les «marées», des plateformes citoyennes qui veulent incarner «l’unité populaire». Pablo Iglesias y a fait ses gammes, avant de lancer Podemos. De Saint-Jacques-de-Compostelle à La Corogne, Mediapart a arpenté cette «Galice rebelle».
À l’approche des législatives du 20 décembre, les nouveaux partis, Ciudadanos et Podemos, débattent du legs ambigu de la Transition, cette période qui court de la mort de Franco (1975) à l’entrée en fonction du gouvernement socialiste de Felipe Gonzalez (1982). Pour sortir du bipartisme, Pablo Iglesias veut une « nouvelle Transition », tandis que le nationalisme catalan malmène la Constitution de 1978.
À l’approche des législatives du 20 décembre, Mariano Rajoy, le candidat sortant, martèle qu’il est en train de venir à bout de la crise. Mais les chiffres du chômage restent vertigineux. Mediapart a suivi les pas d’un Galicien de 30 ans qui, après des années sans emploi, s’est lancé à son compte dans l’agro-écologie. « Un acte révolutionnaire » encore loin d'avoir trouvé l'équilibre financier.
La dynamique de Podemos ne se serait pas cristallisée sans la rencontre, sur les bancs de l’université, d'intellectuels convaincus de la nécessité d’une nouvelle pensée stratégique pour la gauche. Leur boîte à outils mêle Gramsci, Laclau, Bolivar ou Negri, pour « construire un peuple » de gauche. Au risque d’oublier que la politique n’est pas une affaire de philosophes rois... Une enquête à retrouver dans le n°2 de la Revue du Crieur.
Avec Pablo Iglesias, Juan Carlos Monedero est un des personnages clés du mouvement Podemos. À moins d'un mois des élections législatives en Espagne, il est l'invité principal de Mediapart, face à la rédaction, puis face à la gauche française.
À l'approche des législatives du 20 décembre en Espagne, Mediapart a organisé un débat sur les enjeux mémoriels, omniprésents et ravivés par la crise. Explications avec les universitaires Stéphane Michonneau et Charlotte Vorms.
C’est un effet collatéral de l’arrivée de nouveaux partis en Espagne : les mouvements sociaux surgis au début de la crise ont, eux, baissé en intensité. La Plateforme anti-expulsions cherche aujourd’hui à influencer ses alliés « institutionnels ».
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