Gérard Longuet critique les Français qui ont "des poils dans la main"

L'ancien ministre de la Défense estime qu'il y a trop d'inactifs en France et dénonce "un coût du travail écrasé par les charges", responsable du chômage.

Source AFP

Gérard Longuet, photo d'illustration.
Gérard Longuet, photo d'illustration. © STEPHANE DE SAKUTIN

Temps de lecture : 1 min

Les Français « ont des poils dans la main », a dénoncé le sénateur de la Meuse et ancien ministre Gérard Longuet (Les Républicains). Interrogé sur la question du chômage et de la formation professionnelle lors de l'émission Preuves par trois Public Sénat-AFP-Dailymotion, Gérard Longuet a lancé : « Nous avons des Français qui ont des poils dans la main, il faut le savoir » avant de donner les exemples des excuses avancées : c'est trop dur, c'est trop loin, c'est pas ce que je veux, comprenez-moi j'ai été formé pour faire du théâtre et on me propose de faire du commercial", a-t-il illustré. Relancé sur cette expression de « poil dans la main », il a insisté : « C'est une vérité. »

« Trop d'inactifs » en France

« Tous les employeurs qui vous disent : il y a des jeunes qui viennent pointer chez moi et qui me disent surtout ne me proposez rien j'attends plusieurs mois », a ajouté le sénateur de la Meuse. De manière globale, « nous avons trop d'inactifs, on commence trop tard, on arrête trop tôt, on ne fait pas assez d'heures par semaine, pas assez de semaines dans l'année », a encore expliqué cet ancien ministre de la Défense. Le Premier ministre Manuel Valls a affirmé lundi que le gouvernement annoncerait au mois de janvier des mesures sur l'emploi, dont un plan « massif » de formation des chômeurs. « Nous n'avons pas tout essayé » pour essayer de faire baisser le chômage, a ajouté Gérard Longuet, évoquant « un coût du travail écrasé par les charges ».

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Commentaires (29)

  • Ambroudiane

    Je connais un bac+2 qui a cherché une formation en boucherie... Il a démarché dans sa région 71 bouchers. Aucun n'a voulu le prendre parce-qu'il fallait le payer un peu...
    Il a trouvé aujourd'hui : formation en école à 40 kms de chez lui et un employeur à 100 kms. Beaucoup de frais pour lui et l'impossibilité de déménager car son épouse a un petit boulot qui assure la subsistance et elle ne peut se permettre de le perdre...
    Il faut revoir impérativement les circuits de formation et en faire bénéficier en premier lieu ceux qui sortent du système scolaire avec un petit bagage intellectuel et aucun avenir professionnel devant eux.
    Au lieu de cela, les syndicats qui gèrent les sommes phénoménales de la formation permanente accordent des stages aux copains copines qui vont buller, pour certains d'entre eux, au lieu d'aller au boulot.
    J'ai connu dans ma famille, une employée de bureau qui allait ch

  • dojom

    Que ce soit lui qui l'ai dit car c'est en partie exact, il n'y a qu'à regarder le nombre de travailleurs étrangers sur les chantiers de TP !

  • Clo14

    A partir du moment où l'assistanat (sans contrepartie) rapporte plus que le travail, il est certain que beaucoup préfère gagner plus sans travailler plutôt que de se lever tôt le matin pour gagner moins que le voisin assisté. Beaucoup d'artisans dans ma région ont du mal à embaucher, ce que leur oppose les jeunes : il faut commencer trop tôt, travailler dehors, le travail est trop dur, la paie n'est pas assez élevée (alors qu'ils n'ont pas de compétences), c'est trop éloigné de chez moi, il n'y a pas assez de congé, etc.
    C'est récurent dans beaucoup de métiers. Alors qu'il y a beaucoup de postes à pourvoir. Que faut-il faire ? Continuer ainsi : laisser les assistés se multiplier ? Alors que à peine 50 % de personnes paient l'impôt et n'ont droit à rien, qu'à travailler pour les autres ?