Cancer du sein : les femmes pourront enfin s'assurer sans surprime

Une association de patients, Life is rose, lance demain en partenariat avec un courtier et un réassureur, un contrat qui permet aux femmes qui ont été atteintes d'un cancer du sein d'assurer leur prêt immobilier sans subir de surprime liée à leur é

Cancer du sein : les femmes pourront enfin s'assurer sans surprime

    Assurer son prêt immobilier à un prix convenable et sans attendre de très longues années après sa guérison, c'est désormais possible. Selon nos informations, une association de patients, Life is rose, lance à partir de demain en partenariat avec un courtier (Euroditas) et un réassureur (Scor), un contrat spécialement conçu pour les femmes qui ont été atteintes d'un cancer du sein. Explications.

    Jusqu'à présent,  s'assurer pour un emprunt immobilier lorsqu'on a été atteint d'une maladie grave, et notamment d'un cancer, relevait du parcours du combattant. Et ce malgré la convention Aeras, censée permettre aux malades d'obtenir plus facilement un prêt  ou un crédit à la consommation. «Soit les personnes empruntaient sans s'assurer, soit elles mentaient sur leur situation de santé, soit elles abandonnaient leur projet» explique Nathalie Savariaud, présidente de Life is rose. C'est pourquoi nous avons construit ce contrat -baptisé Assurose- autour de la pathologie du cancer du sein dont on recense actuellement 48.000 nouveaux cas chaque année.»

    La personne pourra s'assurer un an seulement après la guérison

    Premier avantage, les tarifs. «Ce sont ceux appliqués pour un contrat d'assurance classique, entre 0,40 % et 0,70 % du crédit, précise la présidente de Life is rose. Alors qu'avec les surprimes dûes aux risques graves de santé, il n'est pas rare de voir des contrats exploser de 800 % à 1000 %, ce qui fait parfois doubler les mensualités de remboursement. Sans oublier qu'en cas de rechute de sa maladie, la personne n'est alors pas couverte.»

    Autre particularité d'Assurose, la personne pourra s'assurer un an seulement après la guérison de sa maladie. Plus besoin d'attendre les quinze années après la fin du traitement, comme cela est prévu dans la convention Aeras. Même si dans le cadre du projet de loi Santé de Marisol Touraine actuellement examiné par le Parlement, les députés viennent de ramener ce «droit à l'oubli» à dix ans. «Une situation qui, de toute façon, est généralement vécue comme une double peine par les malades. Comment dès lors faire des projets ou se reconstruire», interroge t-on à l'association. Enfin, souscrire à Assurose n'est pas soumis à des conditions particulières comme le montant du prêt, contrairement à l'Aeras où le crédit est plafonné à 320 000 â?¬.

    Pour y souscrire, l'association recommande d'aller sur son site ou celui du courtier. Limité pour le moment aux femmes ayant été atteintes du cancer du sein, Life is rose envisage d'étendre ce type de contrat à des personnes ayant souffert d'autres pathologies cancéreuses.