Attentats de Paris : l’indemnisation des victimes pourrait atteindre 300 millions d’euros
Un mois après les attentats, le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions « a déjà octroyé 6,7 millions d’euros aux familles de victimes décédées », selon Christiane Taubira.
Par Les Echos
Commencée dans les semaines qui ont suivi les attentats de Paris et Saint-Denis, en novembre dernier, l’indemnisation des victimes « pourrait atteindre au total 300 millions d’euros », annonce ce jeudi Christiane Taubira, dans un entretien au « Parisien/Aujourd’hui en France ».
A ce jour, le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI), mis en place en 1986, « a déjà octroyé 6,7 millions d’euros aux familles de victimes décédées » ainsi que 771.000 euros « de frais de déplacements ou de séjour aux proches, aux blessés et à leurs familles », précise la ministre de la Justice.
Et d’expliquer qu’un « des défauts du dispositif déclenché après les attentats de janvier était de fragmenter le suivi des victimes ». Après les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts, « une des premières exigences a été de prévoir un référent unique, pour les formalités administratives, les questions sur les tutelles, les indemnisations, les démarches juridiques et judiciaires », souligne-t-elle.
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11.000 appels en novembre
Le dispositif mis en place autour de la Cellule interministérielle d’aide aux victimes (CIAV) fonctionne avec un numéro unique (0.800.406.405). « De la nuit des attentats jusqu’à la fin novembre, nous avons reçu onze mille appels et avons ouvert jusqu’à 120 postes téléphoniques à la CIAV », détaille Christiane Taubira.
Le FGTI a été créé par la loi du 9 septembre 1986, adoptée huit jours après l’attentat de la rue de Rennes (7 morts et 55 blessés), alors que la France connaissait une vague d’actes de terrorisme liés à la situation au Proche-Orient. Il est financé par une taxe sur tous les contrats d’assurance qui, le 1er janvier 2016, passera de 3,30 à 4,30 euros.