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Twitter : Marine Le Pen efface la photo de l'otage décapité après l'indignation de la famille

La présidente du Front national Marine Le Pen a fait disparaître, jeudi, de son fil Twitter la photo de l'otage décapité par l'EI James Foley. Peu avant, la famille du journaliste décédé avait fait part de son indignation.

Marine Le Pen a publié trois photos d'exécutions imputées à l'EI sur son compte Twitter.
Marine Le Pen a publié trois photos d'exécutions imputées à l'EI sur son compte Twitter. AFP
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Sur les trois photos polémiques, il en reste encore deux. La présidente du Front national Marine Le Pen a décidé, jeudi 17 décembre, d'effacer de son fil Twitter le cliché du cadavre décapité de l'otage James Foley, exécuté en août 2014 par l'organisation État islamique.

Les parents du journaliste américain avaient fait part de leur indignation la veille au soir, dans la foulée de ces tweets. "Nous sommes profondément choqués par l’utilisation qu’est faite de Jim pour le bénéfice politique de Le Pen et nous espérons que la photo de notre fils, ainsi que deux autres images explicites, seront retirées immédiatement", ont affirmé Diane et John Foley.

Deux photos toujours visibles

La députée européenne frontiste n'a donc accéder que partiellement à la demande de la famille de James Foley. Les deux autres clichés d'exécutions attribuées à l'EI continuent à apparaître sur le fil Twitter de Marine Le Pen.

Ces publications, mercredi matin, ont déclenché un tonnerre de protestations de la part des internautes et da la sphère politique. Le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve ont violement condamné la démarche de Marine Le Pen. Une enquête préliminaire pour "diffusion d'images violentes" a même été ouverte mercredi soir par le parquet de Nanterre.

La question qui fâche

Quelle mouche a donc piqué Marine Le Pen ? La présidente du Front national assure avoir voulu réagir aux propos du journaliste de RMC Jean-Jacques Bourdin. "Le parallèle fait [mercredi matin] par Jean-Jacques Bourdin entre Daech [l’autre nom de l’EI, NDLR] et le FN est un dérapage inacceptable", avait-elle gazouillé sur le site de microblogging avant de sortir l’artillerie lourde : ces photos issues de la propagande de l’EI.

Le présentateur interrogeait le spécialiste du jihadisme Gilles Kepel sur le processus de radicalisation à l’occasion de la sortie de son ouvrage "Terreur dans l’Hexagone" (Gallimard). Le journaliste demandait à son interlocuteur de réagir aux "liens pas directs entre Daech et le Front national mais ce repli identitaire, qui finalement est une communauté d'esprit" (sic).

C’est cette phrase qui a fait sortir Marine Le Pen de ses gonds sur Twitter. Nombreux sont ceux qui, sur le réseau social, se demandaient si la député européenne n’était pas allée trop loin en publiant ces photos de propagande de l'organisation terroriste. Notamment au regard des règles de conduite du réseau social et à la loi interdisant l'apologie du terrorisme. "Quand un petit con reprend la propagande de Daech sur Twitter, il se prend 2 ans de prison ferme [un lycéen de Caen de 16 ans, NDLR]. Quand c’est le compte officiel de Marine Le Pen, il se passe quoi ?", s’interroge Nicolas Henin, journaliste et ex-otage de l’État islamique.

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