Photos de Daech : Philippot justifie les tweets de Marine Le Pen

 

Photos de Daech : Philippot justifie les tweets de Marine Le Pen

    Pour le Front national, il n'y a pas matière à polémiquer au sujet des tweets de Marine Le Pen montrant des photos d'exactions de Daech, bien au contraire. Les membres du parti, notamment Florian Philipport, le vice-président, et  Wallerand de Saint Just, président du groupe FN à la région Ile-de-France, font front ce vendredi avec leur patronne pour justifier ces tweets.

    Florian Philippot a récusé sur France 2 toute erreur de méthode et tout regret, «parce qu'il fallait probablement frapper les consciences». «Moi, je pense que derrière cette affaire-là, il n'y a pas simplement 7 millions d'électeurs français qui étaient insultés, il y a avait aussi l'idée même de patriotisme». De son côté, Wallerand de Saint Just a sur France Info assuré que «nous sommes en légitime défense après des attaques».

    La présidente du Front national avait, avec ces tweets montrant des photos de victimes de Daech, protesté mercredi contre le «parallèle ignoble» effectué selon elle par le journaliste Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC entre Daech et le FN. Sur son compte Twitter, trois photos d'exécutions commises par l'EI, accompagnées de la phrase «#Daesh c'est ça !» : un homme brûlé vif, un second écrasé vivant par un tank, un troisième décapité, sa tête reposant sur son corps. Face au tollé, Marine Le Pen a retiré jeudi matin de son compte Twitter l'une des trois photos, celle du journaliste James Foley, qui avait «profondément choqué» la famille de l'otage américain décapité par Daech.

    VIDEO. Philippot justifie les tweets de Marine Le Pen

    «C'est choquant», concède Philippot

    «Oui bien sûr c'est choquant», a convenu Florian Philippot, mais la présidente du FN «a voulu rappeler qu'on ne pouvait pas tout dire et tout faire contre le Front national», a-t-il justifié. Est-ce que ça permet tout ? «Non, mais est-ce qu'on a le droit de dire tout, ou est-ce que tout est bon contre le Front national ? C'est surtout ça, la vraie question. C'est ça qui devrait indigner», a affirmé Florian Philippot.

    Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Nanterre pour «diffusion d'images violentes», à la suite d'un signalement du gouvernement à la police, visant également le député RBM Gilbert Collard, qui a lui aussi diffusé une photo d'une victime de Daech. Le délit de «diffusion d'images violentes» punit «le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine». La sanction encourue est de trois ans de prison et 75 000 euros d'amende «lorsque ce message est susceptible d'être vu ou perçu par un mineur».

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