Fermeture de Goodyear Amiens-Nord : les indemnités de départ triplées

Le site occupé de Goodyear Amiens-Nord, le 7 janvier 2014
Le site occupé de Goodyear Amiens-Nord, le 7 janvier 2014 AFP / Denis Charlet

    Après sept ans de bras de fer, un «protocole de fin de conflit» entre la direction de Goodyear et les représentants du syndicat majoritaire CGT  du site d'Amiens-Nord a été signé sous l'égide du préfet de la Somme,

    par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. Un texte validé à l'unanimité en assemblée générale par les salariés en fin de matinée ce mercredi 22 janvier.

    Selon la CGT, les 1 173 salariés ont obtenu le triplement des indemnités de départ de cette usine dont la fermeture est programmée depuis l'annonce

    . «Cet accord obtenu à l'arraché impose à Goodyear des indemnités trois fois plus importantes pour tous les salariés que ce qui était prévu lors d'un plan de départs volontaires qui avait été proposé en 2012.»

    De son côté, la direction estime que cet accord est «favorable à l'ensemble des salariés» mais prévient que cela implique que la CGT mette immédiatement un terme à l'occupation de l'usine et se désiste sans délai dans la totalité des instances judiciaires tant civiles que commerciales qui l'opposent encore à Goodyear.» Dans le même temps, «la direction s'engage à renoncer aux poursuites contre les salariés», a indiqué une source proche du dossier.

    Vendredi 17 janvier, une première réunion avait eu lieu entre des représentants de la CGT et la direction du fabricant de pneumatiques, en présence de Jean-François Cordet, pour trouver une issue à ce conflit social. Le lendemain,

    pour obtenir des primes de licenciement «dignes».

    Pour Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, cet accord va ouvrir la voie à «la mise en œuvre» de l'offre de Titan. Le manufacturier américain dirigé par Maurice Taylor, qui avait accusé les ouvriers français de ne travailler que «trois heures par jour», a proposé de reprendre plus de 300 personnes avec l'activité agricole du site.

    Reste que le dossier est loin d'être refermé. Dans la foulée, la CGT a annoncé que les salariés allaient se réunir en collectif pour contester devant les prud'hommes «l'inexistence de toute justification économique des licenciements».