Grippe aviaire : 42 foyers en tout dans le Sud-Ouest

Grippe aviaire : 42 foyers en tout dans le Sud-Ouest

    Douze nouveaux foyers de grippe aviaire ont été identifiés dans le sud-ouest jeudi et vendredi, dont un premier cas dans les Hautes-Pyrénées, portant à 42 le nombre de élevages touchés, a annoncé le ministère de l'Agriculture vendredi soir. Le cas «hautement pathogène» détecté dans la commune de Labatut-Rivière, au nord de Tarbes (Hautes-Pyrénées) concerne un élevage de canards et la souche «est en cours de détermination», selon un dernier pointage figurant sur le site internet du ministère.

    Onze nouveaux foyers ont été recensés jeudi et vendredi dans des départements déjà atteints : à Montaut, Saint-Sever, Aubagnan, Eyres-Moncube et Saint-Cricq-Chalosse (Landes), Cazaubon, Eauze et Caupenne-d'Armagnac (Gers), Lardin-Saint-Lazare (Dordogne), Maucor et Saint-Jammes (Pyrénées-Atlantiques).

    Depuis la confirmation d'un cas de grippe aviaire en Dordogne fin novembre, le premier en France depuis 2007, on dénombre à ce jour 18 foyers dans les Landes, 12 en Dordogne, 6 dans le Gers, 4 dans les Pyrénées-Atlantiques, 1 en Haute-Vienne et désormais 1 dans les Hautes-Pyrénées.

    Nouvelles mesures dans 8 départements

    Le ministère de l'Agriculture a imposé vendredi de nouvelles mesures visant à «assainir les zones de production de volailles» dans une «zone de restriction» englobant toute l'Aquitaine, les départements voisins du Gers, des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Vienne, ainsi que quelques communes du Lot et de Charente. Dans ce périmètre, des «mesures de biosécurité» doivent dorénavant être appliquées pour l'élevage, le transport et l'abattage des volailles.

    Les véhicules utilisés pour les déplacements d'oiseaux ou «de toute autre matière ou substance susceptible d'être contaminée» doivent être «nettoyés et désinfectés», au même titre que les élevages, où une période de «vide sanitaire» doit en outre être respectée entre deux cheptels.

    Les animaux vivants et les Å?ufs à couver ne pourront pas sortir de la «zone de restriction», sauf dérogation du préfet dans certains cas. Les «rassemblements d'oiseaux» vivants comme les foires et marchés, ainsi que les lâchers de gibiers à plumes sont soumis à autorisation préfectorale. La vente de volailles non plumées provenant de la «zone de restriction» est interdite, tandis qu'un «traitement assainissant» est obligatoire pour les sous-produits destinés à l'alimentation animale (abats, carcasses...).

    Des interdictions d'exportation

    La grippe aviaire est une maladie animale infectieuse, virale, très contagieuse, affectant les oiseaux chez lesquels elle peut provoquer, dans sa forme hautement pathogène, des atteintes importantes pouvant aboutir rapidement à la mort. Elle peut être introduite dans un élevage par l'intermédiaire des véhicules, du matériel, des personnes, des fientes, des résidus d'élevage et d'oiseaux malades sauvages ou domestiques. L'agence de sécurité sanitaire et alimentaire (Anses) a affirmé cette semaine que la principale souche identifiée du virus n'est pas transmissible à l'homme. Le ministère a pour sa part régulièrement rappelé que la consommation de volailles et de foie gras ne présente aucun risque de contamination.

    Néanmoins, le gouvernement a interdit l'exportation d'oiseaux vivants et d'Å?ufs à couver provenant de Dordogne et de 225 communes des Landes, tandis que 17 pays et territoires ont imposé des embargos, larges ou ciblés, sur les produits avicoles français.

    VIDEO. Un marché aux volailles annulé dans le Gers après la découverte de deux nouveaux foyers de grippe aviaire