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Le pétrole au plus bas depuis 11 ans

Le baril de la mer du Nord vient d’enfoncer un nouveau plancher à 36,13 dollars, le plus bas niveau jamais vu depuis juillet 2004.

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Le baril de la mer du Nord vient d’enfoncer un nouveau plancher à 36,13 dollars, le plus bas niveau jamais vu depuis juillet 2004.

Par Étienne Goetz

Publié le 21 déc. 2015 à 11:01

Encore, encore et encore. Le baril de Brent, référence européenne du pétrole, continue sa chute. En début de matinée ce lundi, il a perdu près de 2 % à 36,13 dollars. Il s’agit de son plus bas niveau depuis juillet 2004. C’est sous les 36,20 dollars, le plus bas point au plus fort de la crise financière. Ce niveau avait été touché en décembre 2008 peu avant Noël. Quant au WTI, référence américaine, il perdait 1,2 % à 34 dollars le baril, proche de ses plus bas de l’année touchés la semaine dernière.

Au rang des explications, on trouve toujours le contexte général d’une offre de pétrole surabondante par rapport à la demande. Cela est dû à l’essor de la production américaine et au refus de l’Opep de réduire sa productionafin de soutenir les cours à la hausse.

Pas de rééquilibrage du marché en vue

Les perspectives pour un rééquilibrage ne sont pas meilleures. Ainsi selon l’Agence internationale de l’énergie, le marché sera saturé jusqu’à fin 2016 notamment en raison d’un ralentissement de la demande et d’une nette progression de la production de l’Opep. Morgan Stanley évoque aussi la production américaine qui se révèle « plus résistante que ne le prévoyaient la plupart des modèles », le retour de l’Iran avec une production d’au moins 500.000 barils par jour (bpj) anticipée au premier trimestre 2016, l’augmentation de la production en Libye et le ralentissement de la demande pour expliquer cette situation d’offre largement excédentaire.

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Conséquence de cette chute, l’Azerbaïdjan, ex-république soviétique riche en hydrocarbures, a été contraint de laisser évoluer librement sa monnaie. Cette dernière a immédiatement perdu un tiers de sa valeur. La banque centrale du pays explique sa décision par « la chute des cours du pétrole et la dépréciation continue des monnaies des pays partenaires, qui commence à affecter l’économie azerbaïdjanaise ».

En effet, l’Azerbaïdjan entretient des liens commerciaux étroits avec la Russie, dont les revenus liés au gaz sont eux-mêmes liés au cours du pétrole. La récession qui frappe la fédération touche donc aussi l’Azerbaïdjan. Dans ce contexte, maintenir la monnaie à flot coûte très cher en interventions sur les marchés mais réduit également la compétitivité par rapport à la Russie qui a laissé filer sa monnaie. Laisser la monnaie se déprécier permet en outre de maintenir les revenus budgétaires puisque les ventes d’hydrocarbures sont effectuées en dollars.

En août, le Kazakhstan avait aussi décidé de laisser filer sa monnaie. Le tenge a depuis perdu 40 % de sa valeur. Début 2015, le Turkménistan a dévalué sa monnaie de 20 %.

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