L’avocat chinois Pu Zhiqiang, un éminent défenseur des droits de l’homme jugé pour des prises de position très critiques du régime sur Weibo, un des principaux réseaux sociaux chinois, a été condamné mardi 22 décembre à une peine de trois ans de détention avec sursis, selon la télévision d’Etat CCTV.
Le sursis assorti à sa peine laisse entendre qu’il ne sera pas emprisonné, mais il a tout de même passé dix-huit mois en détention provisoire avant son procès. L’avocat a indiqué qu’il ne ferait pas appel du verdict, selon le média officiel.
Le tribunal pékinois où était annoncé le verdict était, comme lors du procès, entouré d’un massif dispositif policier, dont d’importantes forces de l’ordre en civil. Des journalistes et quelques manifestants ont été violemment éloignés des abords du bâtiment, des policiers confisquant même momentanément les cartes de presse de plusieurs reporters.
Pu, 50 ans et spécialiste des questions liées à la liberté d’expression – il a notamment défendu la cause d’Ai Weiwei –, a été reconnu coupable d’« incitation à la haine raciale » et d’avoir « provoqué des querelles et fomenté des troubles » dans sept messages postés sur Weibo.
Plus spécifiquement, il y avait contesté la version officielle des attentats de 2014 de Kunming et d’Urumqi, et y avait critiqué des personnalités proches du régime. Plus récemment il avait fait sien le combat contre les excès de la police anticorruption, une des politiques phares du régime de Xi Jinping, le président chinois.
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