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Première condamnation pour racisme « anti-Blanc »

La Licra salue la décision, jugeant que « la loi ne fait pas de différence selon la couleur de la peau ».

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Publié le 22 janvier 2014 à 11h57, modifié le 22 janvier 2014 à 17h05

Temps de Lecture 2 min.

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La Licra s'est portée civile dans ce dossier.

De façon inédite, la cour d'appel de Paris a finalement retenu, mardi 21 janvier, la circonstance aggravante de « racisme » dans le cadre d'une affaire où des insultes telles que « sale Blanc » ou « sale Français » avaient été prononcées. Cette analyse du dossier, dans lequel pour la première fois une association antiraciste – la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) – était partie civile, a amené la cour à condamner l'un des deux auteurs de cette agression qui avait eu lieu sur un quai du RER, en 2010, à quatre ans d'emprisonnement, dont trois ferme.

La décision de la cour d'appel de Paris, saisie sur réquisitions du parquet, est venue alourdir d'une année la peine prononcée en première instance. Le tribunal correctionnel avait, lui, rejeté, en juin 2013, la circonstance aggravante de racisme, considérant qu'il n'était pas clairement établi qu'Arnaud Djender, 30 ans, avait prononcé des insultes racistes lors du déchaînement de violence qui l'avait amené, avec un ami, à défigurer d'une balafre de 15 cm le visage de la victime, un jeune vendeur dans le prêt-à-porter âgé d'une vingtaine d'années.

« C'est affligeant », a réagi Me Grégoire Etrillard, l'avocat de M. Djender, juste après l'audience, annonçant vouloir se pourvoir en cassation. Depuis le début de cette affaire, Me Etrillard essaye de faire valoir deux arguments pour défendre son client. Le premier consiste à expliquer que ce ne serait pas M. Djender qui aurait prononcé les insultes racistes lors de l'agression, mais son acolyte. L'article 132-76 du code pénal qui condamne les faits de racisme en France serait, selon lui, « ambigu » dans le cas de figure de M. Djender.

LES ASSOCIATIONS DIVISÉES

Le deuxième argument développé par la défense concerne la couleur de peau des protagonistes. Pour Me Etrillard, il ne pourrait y avoir de racisme à partir du moment où son client est « blanc ». M. Djender a effectivement la peau claire et, en première instance, il s'était décrit comme « blanc ». Lors de son audition devant le juge d'instruction, il s'était à l'inverse décrit comme de « type arabe », son nom de famille, hérité de son père, étant d'origine kabyle.

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