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France

200 réfugiés afghans occupent la place de la République à Paris

Après une manifestation de soutien aux migrants, 200 demandeurs d’asile afghans se sont installés samedi place de la République à Paris. Ils refusent de quitter les lieux tant qu’un logement ne leur sera pas proposé. Reportage.

Des réfugiés afghans installés sur la place de la République, le 21 décembre 2015.
Des réfugiés afghans installés sur la place de la République, le 21 décembre 2015. DOMINIQUE FAGET / AFP
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Deux cents réfugiés afghans ont investi la place de la République à Paris. Ils s'y sont installés samedi dans la foulée d’une manifestation de soutien aux migrants qui se tenait dans la capitale. Depuis plusieurs mois, ces demandeurs d'asile dormaient dans un square près de la gare de l'Est. Mais pour être plus visibles, c'est sur cette place au cœur de Paris qu'ils ont décidé de prendre leurs quartiers. Ils espèrent ainsi obtenir plus rapidement leurs récépissés de demandes d'asile.

Les sacs de couchage sont étalés à quelques mètres du mémorial des attentats du 13 novembre dernier. Parmi les réfugiés, Rustam Rairroua, 27 ans, les traits tirés par de longues nuits sans sommeil. Il est arrivé en France il y a trois mois. Sa demande d'asile n'a toujours pas été traitée.

« Tous les réfugiés peuvent apporter des choses à ce pays. Le gouvernement français devrait avoir honte de nous laisser dormir dans la rue, tance-t-il. En venant sur cette place, nous voulons montrer aux Français et au monde entier notre situation aujourd'hui. Et nous demandons au gouvernement de nous trouver un toit. Après ça, j'espère que nos problèmes seront réglés. »

Rien pour se protéger de la pluie

La police a donné des ordres : pas de banderole, pas de bâche, ni de tentes pour s'abriter de la pluie. Quelques bénévoles se sont mobilisés afin de fournir de la nourriture et des vêtements. C'est le cas de Nourra, membre du collectif Quartier libre.

« Ils étaient moins visibles que les autres, constate-t-elle. Les réfugiés somaliens ou soudanais ont pour la plupart eu un hébergement. Les Afghans, il y en a eu quelques-uns mais c’est très très minoritaire. Plus ils sont visibles, plus ils dérangent et plus il peut y avoir des initiatives et des soutiens individuels. »

Le message lancé par les demandeurs d'asile est clair. Ils resteront là tant qu'un logement ne leur aura pas été proposé.

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