
La presse allemande continue de la surnommer « la rebelle de l'électricité ». Pourtant, en entrant dans les locaux d'EWS, l'entreprise qu'Ursula Sladek dirige, à Schönau, c'est l'impression inverse qui domine. On voit dans des vitrines d'innombrables distinctions, signes d'une indéniable reconnaissance.
Deux attirent particulièrement l'attention. D'un côté, le Prix de l'environnement remis en 2013 par le président de la République, Joachim Gauck, le prix le plus prestigieux et le plus richement doté accordé par les autorités fédérales. De l'autre côté du hall, deux photos d'Ursula Sladek en grande discussion avec Barack Obama à la Maison Blanche. C'était en 2011. Ursula Sladek venait de recevoir le Prix Goldman de l'environnement, surnommé le « Nobel de l'environnement », « pour sa contribution remarquable à la démocratisation de la fourniture d'électricité ».
Ce qu'a fait cette enseignante, âgée aujourd'hui de 67 ans, avec les autres habitants de Schönau, petite commune du Bade-Wurtemberg située tout au sud de l'Allemagne, non loin de la frontière française, est à la fois typiquement allemand et sans équivalent dans le pays.
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