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A Chicago, la police à nouveau mise en cause pour ses méthodes brutales

Un jeune homme, jugé menaçant car en possession d’une batte de base-ball, a été tué par un policier, dont les tirs ont également ôté la vie à une mère de famille.

Le Monde avec AP et Reuters

Publié le 27 décembre 2015 à 12h28, modifié le 27 décembre 2015 à 11h44

Temps de Lecture 2 min.

Un jeune homme, jugé menaçant car en possession d’une batte de base-ball, a été tué par un policier, dont les tirs ont également ôté la vie à une mère de famille.

C’est une histoire qui deviendrait presque banale aux Etats-Unis, et particulièrement dans la ville de Chicago, si elle n’était pas aussi tragique. L’incident a eu lieu aux alentours de 4 heures du matin, samedi 26 décembre, après un appel à la police pour une histoire de violence familiale.

Selon la version de la police, des officiers arrivent à un domicile du West Side de Chicago. Ils sont alors confrontés à « un individu combatif ». Il s’agit de Quintonio LeGrier, 19 ans, étudiant à l’université de Northern Illinois, de retour chez son père pour les fêtes. Il avait en sa possession une batte de base-ball en métal.

Les policiers tirent alors à plusieurs reprises, touchant mortellement le jeune homme, mais aussi Bettie Jones, 55 ans, mère de cinq enfants, qui se trouvait derrière la porte de la maison. La police a confirmé qu’elle avait été « accidentellement touchée et tragiquement tuée ». Des proches ont confié que Quintonio Legrier était le fils du propriétaire de la maison, Antonio LeGrier, où habitait Mme Jones.

Antonio LeGrier, qui a appelé la police, a rapporté au Chicago Sun-Times que son fils était « un peu agité » et qu’il était quelque peu instable, après avoir passé sa jeunesse dans des foyers d’accueil. « Est-ce qu’il méritait pour autant d’être tué ? Je ne pense pas », a-t-il ajouté. Interrogée par la chaîne américaine WLS-TV, la mère du jeune homme a dit que son fils souffrait « de troubles mentaux ». Une enquête a été ouverte par les autorités de Chicago.

Manifestation contre la brutalité policière à Baltimore, le 2 mai.

Démission et enquête interne

La police de Chicago est à nouveau mise en cause pour ses méthodes brutales presque un mois après la publication d’une vidéo montrant la mort de Laquan McDonald, un Afro-Américain de 17 ans, tué en 2014 de seize balles par un policier qui a été reconnu coupable de meurtre.

L’ensemble du département de police de la ville fait depuis l’objet d’une enquête fédérale sur son usage de la « force létale » et sur le respect de la discipline dans ses rangs. Le chef de la police, Garry McCarthy, a démissionné, et l’avenir du maire, Rahm Emanuel, un ancien directeur de cabinet du président Barack Obama, est incertain.

Le Washington Post a recensé chaque incident mortel impliquant un officier de police aux Etats-Unis en 2015 :

  • Il en ressort que 965 personnes ont été tuées par des policiers, entre le 1er janvier et le 24 décembre.
  • La « grande majorité » d’entre elles étaient soit « armées », « suicidaires ou avec des troubles mentaux » ou « avaient essayé de s’échapper », selon le Washington Post.
  • Le type d’incident « qui a été à l’origine de nombreuses manifestations aux Etats-Unis - le plus souvent, un policier blanc qui tue un homme noir non armé - représente moins de 4 % de l’ensemble des incidents mortels recensés ».
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Brandon Smith, le dynamiteur de la police de Chicago

Le Monde avec AP et Reuters

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