Le groupe islamiste palestinien Hamas, qui gouverne la bande de Gaza, a interdit dans cette enclave palestinienne les fêtes du Nouvel An dans les lieux publics en invoquant leur offense aux « valeurs et traditions religieuses », a indiqué la police mercredi 30 décembre.
« Le ministère de l’intérieur et le département de la police n’ont accordé d’autorisation à aucun restaurant, hôtel ou salle pour (célébrer) les fêtes de fin d’année », a déclaré le porte-parole de la police Aymane Al-Batinji, plusieurs demandes d’autorisation ayant été soumises aux autorités.
Il a expliqué que les célébrations du Nouvel An étaient « incompatibles avec nos us, coutumes, valeurs et enseignements de notre religion ». Les fêtes ont aussi été interdites en « solidarité avec les familles des martyrs de l’intifada de Jérusalem », a ajouté M. Batinji, en référence aux violences ayant secoué notamment la Ville sainte et la Cisjordanie ces derniers mois, réveillant le spectre d’une nouvelle intifada.
La police autorisée à mettre fin à toute fête non autorisée
Au cours des années précédentes, les restaurants, hôtels et cafés de la bande de Gaza étaient autorisés à organiser des événements célébrant le Nouvel An. Une source proche de la police de l’enclave palestinienne a affirmé que les forces de sécurité mettraient fin à toute « fête non autorisée ».
La bande de Gaza, une petite enclave de 362 km2 coincée entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée et déchirée par trois guerres ces sept dernières années, abrite quelque 1,8 million de Palestiniens – l’une des zones les plus densément peuplées du monde.
Ce territoire est soumis à un blocus israélien depuis que le Hamas en a pris le contrôle par la force en 2006, à la suite d’une lutte fratricide avec le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas qui avait refusé de céder le pouvoir à la formation islamiste, vainqueur des élections législatives.
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