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Vœux de Hollande : « Il fait ce qu’il sait faire : promettre »

Tour d’horizon des réactions politiques après les avant-derniers vœux aux Français de son mandat.

Le Monde avec AFP

Publié le 01 janvier 2016 à 00h20, modifié le 31 décembre 2015 à 22h30

Temps de Lecture 4 min.

François Hollande lors de ses voeux aux Français pour 2016, le 3& décembre, vu d'un écran de télévision dans un restaurant.

« Mon premier devoir, c’est de vous protéger » : François Hollande s’est de nouveau posé, jeudi 31 décembre à 20 heures, en président protecteur face à une menace terroriste « à son plus haut niveau ». Tout en décrétant l’« état d’urgence économique et social » pour lutter contre le chômage, sa « première priorité ». Tour d’horizon des réactions politiques après les avant-derniers vœux du quinquennat du président aux Français :

  • PS : « Sécuriser, rassembler et unir les Français »

Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée, a souhaité que « l’appel du président de la République à faire vivre l’unité nationale soit entendu de tous. Il est primordial, comme il l’a rappelé ce soir, de ne pas dilapider cette force qui nous a permis de faire face aux terribles épreuves de cette année 2015. Tout ce que nous faisons, tout ce que nous proposons pour vaincre la menace terroriste est puisé dans nos valeurs républicaines et n’a qu’un but, sécuriser, rassembler et unir les Français. »

Pour Didier Guillaume, président du groupe PS au Sénat, « il a su trouver les mots justes pour parler aux Français et expliquer l’action qu’il mène pour notre pays afin d’éradiquer le terrorisme. Je salue sa détermination à renforcer la République en inscrivant dans notre Constitution l’état d’urgence et la déchéance de nationalité des terroristes. »

  • LR : « De mauvais résultats et aucun projet concret »

Du côté des Républicains (LR), Guillaume Larrivé, député et secrétaire national du parti, dénonce de vaines promesses : « La marque de François Hollande, c’est la propagande. Puisqu’il n’a que de mauvais résultats et aucun projet concret, il fait ce qu’il sait faire : promettre, promettre et toujours promettre. Il préfère la communication virtuelle à l’action réelle. »

Dans le même camp, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a estimé que « François Hollande nous a montré qu’il n’a pas changé et qu’il fait de la politique comme au siècle dernier. Dépenses publiques et marketing lui tiennent lieu de projet (…). Comment peut-il proposer de nouvelles aides publiques à l’embauche alors que la dette n’a jamais été aussi importante ? ».

Quant à Hervé Mariton, député LR de la Drôme, il a regretté n’avoir rien entendu « qui réconforte dans une analyse défaillante des enjeux de sécurité. François Hollande se refuse ainsi toujours à qualifier la menace et le terrorisme par le mot islamiste. La réalité et la métaphore de l’état d’urgence ne font pas une politique efficace ».

  • FN : « Son évocation de la patrie sonne faux »

Marine Le Pen, présidente du FN, a de son côté estimé que « dans le fond, rien ne montre ce soir que le président ait pris la mesure de la situation de la France, ni ne soit déterminé à revoir en profondeur les dogmes qui font la ruine du pays. Son évocation de la patrie sonne malheureusement faux, tant sa politique a montré qu’il reste vassalisé à des intérêts qui ne sont pas ceux des Français ».

  • EELV : « Un mandat pour rien »

Julien Bayou, porte-parole d’Europe Ecologie-Les Verts, a critiqué « un nouveau discours du 31 sans annonce concrète si ce n’est l’entêtement sur la déchéance de nationalité. Des vœux qui signent un mandat déjà fini, un mandat sans vision pour le pays, un mandat pour rien ».

  • PCF, NPA, Parti de gauche : ni « apaisement des tensions », ni « mesures efficaces » pour l’emploi

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a fustigé les annonces du président, qui « nous indiquent, malgré les belles paroles, que la trajectoire du gouvernement n’est ni l’apaisement des tensions en France et dans le monde, ni la présentation de mesures efficaces pour la création et la protection de l’emploi (…). L’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution et le maintien, malgré les alertes de la société civile, de l’extension de la déchéance de nationalité aux binationaux sont totalement contraires au discours de François Hollande sur la patrie, sur l’unité des Français ».

Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche :

Pour le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), « Hollande est égal à lui-même. Il force la dose sur les dimensions guerrière, sécuritaire et autoritaire. Il se félicite des interventions militaires et promet d’intensifier les frappes en Syrie et en Irak. Il persiste et signe sur l’état d’urgence et la déchéance de nationalité (…). Quand il fait le coup de l’état d’urgence économique et sociale”, c’est pour confirmer la simplification du code du travail et de nouvelles aides aux entreprises soi-disant pour l’embauche. »

  • Debout la France : un effrayant « décalage entre ses paroles et ses actes »

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, juge que « le décalage entre ses paroles et ses actes est effrayant. Au-delà de l’état d’urgence, qui d’ailleurs aurait dû être mis en œuvre dès janvier, et l’extension de la déchéance de nationalité, importante mais symbolique, il n’y a rien contre les djihadistes présents sur notre territoire, que le gouvernement refuse d’isoler ou d’éloigner ; rien sur le contrôle des frontières renvoyé aux oubliettes de l’Union européenne. Aucune mesure d’urgence enfin sur nos forces de police, de douane et de gendarmerie, complètement exsangues. »

Le Monde avec AFP

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