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Manuel Valls a défendu jeudi son bilan mis à mal par les chiffres de la délinquance pour 2013, qui montrent une forte hausse des cambriolages et des vols avec violence, dans laquelle l'opposition voit le signe d'un échec. "Les résultats sont là, ils sont bien là", a affirmé le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse, soulignant que le temps "de la transparence et de la fiabilité" en matière de statistiques était venu.
Le bilan présenté jeudi par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) est relativement nuancé, puisqu'il montre une nouvelle baisse des homicides volontaires en zone police (- 4,2 %), en dépit d'une hausse en zone gendarmerie (+ 14,9 %). Les vols à main armée sont également en diminution pour la quatrième année consécutive (- 0,3 % pour la police, - 6 % pour la gendarmerie) dans des taux moindres qu'en 2012.
"Instrumentaliser les chiffres"
Enfin, les violences aux personnes, point noir de la délinquance il y a quelques années, sont en stagnation ( + 0,9 % en zone police, + 5,7 % en zone gendarmerie). Mais l'opposition s'appuie sur le fait que la lutte contre les cambriolages était une priorité de Manuel Valls en 2013. Or, il y a eu une hausse de 6,4 % en zone police et de 4,7 % en zone gendarmerie.
Dénonçant une volonté d'"instrumentaliser les chiffres", Manuel Valls a rétorqué que le "plan national" contre les cambriolages, lancé en septembre 2013, commençait à porter ses fruits, avec une baisse sur les trois derniers mois de l'année. Il a également mis à l'actif du gouvernement "la reconquête de certains quartiers de Marseille", la "réforme du renseignement" et "l'instauration de 80 zones de sécurité prioritaire". "Beaucoup a été accompli en 2013", a-t-il dit.
"Le coup de l'héritage"
L'UMP a jugé jeudi que la publication des chiffres sur la délinquance marque "un échec majeur" du gouvernement, le chef de file des députés, Christian Jacob, qualifiant Manuel Valls de "pire ministre de l'Intérieur depuis dix ans". "Les policiers et les gendarmes attendent un vrai patron, pas un acteur de cinéma", a-t-il ajouté. Selon lui, "on a un ministre qui passe son temps à faire de l'image, mais ce qu'on lui demande, ce n'est pas de faire de l'image, c'est de faire son boulot".
Qu’est-ce ça peut bien lui faire ? Cet euphémisme lâche cache mal la piètre volonté des politiques à s’attaquer aux déli...nquants mêmes ; la lutte contre l’alcoolisme, ce n’est pas pour épargner les alcooliques au volant, mais pour éviter de désigner précisément le mal ; lutte contre la violence, plutôt que contre les maris violents, les enfants violents, les policiers violents, les syndicalistes violents ; et la liste est encore longue de cette litanie de tous les maux inextirpables de notre génération….
Je suis le premier à concéder que lutter contre la délinquance et la violence est un travail très difficile. Par ailleur...s j'ai assez travaillé en entreprise et en association pour savoir que les grands chantiers prennent du temps. On ne résout pas de tels phénomènes en 18 mois. Les aboyeurs umpistes se couvrent donc de ridicule.
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Par contre comme je l'ai signalé on a pu constater le bilan désastreux d'un de ses prédécesseurs, à savoir Sarkozy, que Valls s'acharne pourtant à imiter en tous points. On peut donc craindre - et non se réjouir comme le fait l'opposition - qu'il finisse avec le même bilan désastreux. Il n'y a clairement pas de quoi se réjouir.
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Et ce qu'on peut déjà très clairement reprocher à Valls, outre le fait d'être en campagne permanente comme Sarkozy avant lui, c'est de passer plus de temps à régler des comptes personnels, à se battre pour réduire notre liberté d'expression ou encore à s'en prendre véhément aux travailleurs de la route qu'à lutter contre la vraie délinquance.
Tous les postes de policiers ou gendarmes en moins sous Sarko n'étaient pas des postes de terrain. Aucun effectif qui co...mbattait directement la délinquance n'a été enlevé. Ce sont des postes de gardes mobiles ou de bureaux qui l'ont été.