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Italie: inquiétudes après la mort de 5 femmes en fin de grossesse

Une femme enceinte en consultation (illustration)

Une femme enceinte en consultation (illustration) - Philippe Huguen - AFP

La mort de cinq femmes proches du terme de leurs grossesses en une semaine inquiète l'Italie. Le manque d'effectifs pendant la période des fêtes est pointé.

Cinq jeunes femmes en fin de grossesse sont mortes dans différentes régions en Italie entre le 25 et le 31 décembre. Pourtant, le pays, sous le choc, a l'un des taux de mortalité périnatale les plus faibles. Les faibles effectifs en période de fêtes sont pointés du doigt et quatre enquêtes ont été ouvertes à la demande du ministère de la Santé. 

Enceinte de huit mois et mère de deux autres enfants, Giovanna Lazzari, 29 ans, est morte à Brescia, le 31 décembre. La jeune femme a aussi perdu son bébé alors qu'une césarienne avait été tentée. Elle avait été admise aux urgences la veille pour une forte fièvre et des symptômes de gastro-entérite, selon son compagnon.

"Giovanna m'a envoyé un message dans la nuit pour me dire qu'elle avait de fortes douleurs mais que les médecins ne s'occupaient pas d'elle", témoigne Roberto Coppini dans la presse italienne.

Une seule petite-fille sauvée

Deux autres femmes de 35 et 39 ans sont mortes la même semaine après un arrêt cardiaque. Leurs bébés n'ont pas survécu. Une quatrième, Anna Massignan, médecin de 34 ans, est décédée à Lonigo après une césarienne d'urgence qui faisait suite à une chute. Le bébé est mort quelques heures après.

Un dernier cas n'a pas donné lieu à l'ouverture d'une enquête, celui d'une jeune femme de 23 ans, morte chez elle à Foggia. Sa petite-fille a pu être sauvée grâce à une césarienne post-mortem.

La ministre de la Santé Beatrice Lorenzin a envoyé une équipe d'experts à la clinique de Brescia et dans les maternités où sont survenus trois des quatre autres décès de futures mères. "Nous devons comprendre si les procédures appropriées ont été suivies ou s'il y a eu des défaillances dans l'organisation", a dit la ministre, soucieuse d"'éviter de nouvelles tragédies".

D'après la Banque mondiale, l'Italie a un taux de mortalité maternelle de 4 pour 100.000 naissances depuis 2004, l'un des plus faibles dans le monde.

la rédaction avec AFP