“Les enquêteurs belges sont quasi certains d’avoir identifié les deux personnes basées en Belgique avec qui les auteurs des attentats de Paris ont longuement échangé des SMS dans la soirée du 13 novembre 2015”, rapporte La Libre Belgique ce 6 janvier. Le journal, qui s’est entretenu avec une source proche de l’enquête, présente en une ces informations exclusives sous le titre “‘Bouzid’ et ‘Kayal’, les relais bruxellois des attentats de Paris”.
 

Si les noms de Samir Bouzid et de Soufiane Kayal sont entre guillemets, c’est qu’ils figurent sur de fausses cartes d’identité belges. “La police ignore leur identité réelle ainsi que leur nationalité”, explique le journal de Bruxelles, qui résume :  

 
D’apparence plus âgés que les assaillants, assurant la logistique à partir de Bruxelles et de ses environs, contrôlés le 9 septembre à la frontière austro-hongroise en compagnie de Salah Abdeslam et en provenance de Budapest, ces deux hommes semblent avoir joué un rôle pivot dans des attentats extrêmement bien préparés, ordonnés par l’Etat islamique à partir de la Syrie.”

 

Des images de vidéosurveillance

Ces deux hommes font l’objet d’un avis de recherche depuis le 4 décembre, poursuit La Libre. Les enquêteurs ont pu établir que c’est à eux que l’un des assaillants du Bataclan a envoyé, à l’aide du téléphone retrouvé dans une poubelle, le message : “On est parti, on commence.”
 

C’est eux aussi qui ont transféré “la somme de 750 euros à Hasna Ait Boulahcen, la cousine d’Abdelhamid Abaaoud, tous les deux tués lors de l’assaut de Saint-Denis”. L’opération a eu lieu dans une agence Western Union, où ont été récupérées les images de vidéosurveillance.

Enfin, c’est encore eux qui ont été contrôlés au mois de septembre à la frontière austro-hongroise, aux côtés de Salah Abdeslam.

 
Au bout du compte, les enquêteurs ont acquis la conviction que l’opération de Paris était préparée ‘​depuis plusieurs mois’, de façon minutieuse, par des hommes se trouvant au croisement du banditisme et de l’idéologie radicale de Daech. Les exécutants sont venus de Syrie, ramenant en Europe les techniques militaires apprises dans ce pays en guerre.”