L’augmentation des grossesses tardives inquiète les spécialistes
Rendues possibles grâce aux différentes techniques de la procréation médicalement assistée, les grossesses tardives inquiètent les médecins.
Les grossesses tardives sont-elles en train de devenir une nouvelle mode ? Sous le feu des projecteurs avec les cas de stars comme Monica Bellucci ou la propriétaire de l’Olympique de Marseille Margarita Louis-Dreyfus (qui a annoncé attendre des jumelles), les grossesses après 50 ans sont de plus en plus nombreuses en France et dans le Monde. Une situation qui inquiète le corps médical.
De plus en plus de grossesses ultra-tardives
Selon une étude relayée par l’AFP et le site Pourquoidocteur, 98 naissances de mères de 50 ans et plus ont été enregistrées en France en 2014 sur les 800.000 bébés nés cette année-là. Si le chiffre semble marginal, le nombre de grossesses tardives a plus que triplé en France en moins de 15 ans malgré des restrictions d’âge pour recourir à la PMA.
Car c’est en effet avec la démocratisation de la procréation médicale assistée que de plus en plus de femmes d’un certain âge peuvent franchir le cap. La technique est en effet autorisée jusqu’à 50 ans en Espagne, en Belgique ou en Grèce. La situation inquiète les maternités françaises, car ce type de grossesses n’est pas sans risque pour la future maman.
De nombreux risques à prendre en compte
Joëlle Belaïsch-Allart, gynécologue spécialiste des grossesses tardives, déplore que les risques de ces grossesses « créées à l’étranger soient assumés dans les maternités françaises ». Les complications peuvent en effet être nombreuses en cas de grossesse tardive. Les futures mamans s’exposent à des risques d’hypertension, de diabète, d’hémorragie de la délivrance et même de décès.
Pour l’enfant, s’il n’y a pas de risque d’anomalie chromosomique puisque la plupart du temps l’ovocyte provient d’une femme jeune, il réside un fort risque de prématurité et un risque de mort in utero. Les spécialistes tiennent à mettre en garde les femmes de 50 et plus qui cherchent à avoir un enfant qui ignorent pour la plupart les dangers inhérents à une grossesse tardive et pointent du doigt la déviance qui consisterait à être mère pour se conforter dans la question de l’éternelle jeunesse.