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Centrafrique : l’ONU exclut le contingent de la RDC de la Minusca

Après les accusations de viols sur des enfants par des Casques bleus, le gouvernement congolais n’a pas fourni les garanties exigées par les Nations unies pour le maintien de ses troupes.

Par  (Contributrice Le Monde Afrique, Kinshasa)

Publié le 09 janvier 2016 à 00h17, modifié le 08 janvier 2016 à 22h17

Temps de Lecture 2 min.

Patrouille de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique) le 10 décembre 2015 à Bangui.

Le contingent de la République démocratique du Congo (RDC) était sur la sellette mais c’est désormais officiel : ses troupes ne seront pas renouvelées dans la Mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca. « Malgré des améliorations entre la première visite de pré-déploiement en novembre et la seconde en décembre, le département de maintien de la paix [de l’ONU] a estimé que les progrès accomplis jusqu’à présent remplissent seulement en partie les critères établis par les Nations unies », a expliqué un porte-parole du département.

En conséquence « le bataillon de la RDC actuellement déployé dans la Minusca sera rapatrié sans être remplacé », a-t-il ajouté, en remerciant le pays pour les services rendus. Les autorités militaires et politiques congolaises étaient injoignables vendredi soir pour commenter la décision de l’ONU de sortir son contingent de la Minusca qui, avec la force française « Sangaris », a pour mission de stopper un cycle de violences intercommunautaires meurtrières qui a commencé fin 2013.

Des éléments du contingent de la RDC ont été cités dans au moins quatre affaires de viols. Kinshasa n’avait pas répondu aux trois premières notifications de l’ONU qui, dans sa quatrième adresse, avait demandé à Kinshasa de mener une enquête et menacé de prendre des sanctions en cas de récidive. Dans la foulée, une équipe congolaise a été dépêchée pour enquêter sur la quatrième affaire. Bilan : elle a conclu à l’innocence de ses trois Casques bleus mis en cause, et dénoncé un montage.

Multiples exactions

En novembre, un haut fonctionnaire de l’ONU avait confié au Monde Afrique que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon voulait se séparer du contingent congolais suite à de « multiples exactions », dont des « viols » et des « délits de droit commun tels que le vol et le racket ». Il avait ajouté que le problème était de se séparer du contingent sans que la RDC « ne perde la face » mais aussi de trouver un pays pour remplacer les 850 militaires qu’il avait déployés dans la Minusca, qui compte 11 600 militaires et civils. Le pays qui doit fournir de nouvelles troupes n’a pas été officiellement annoncé mais le nom de la Mauritanie circule.

Ban Ki-moon a fait part à plusieurs reprises de sa volonté de vaincre le « cancer » des violences sexuelles imputées aux Casques bleus, qui salissent l’image de l’organisation et ses valeurs. Il s’est dit prêt à « rapatrier des contingents entiers » si les Etats ne punissaient pas les coupables. En août, le général Babacar Gaye, chef de la Minusca, avait été limogé après des révélations d’abus sexuels commis sur des enfants par des Casques bleus.

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