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Les musulmanes non anglophones risquent l'expulsion du Royaume-Uni

David Cameron rencontre des femmes qui suivent un cours d'anglais à Leeds.
David Cameron a rencontré lundi des femmes qui suivent un cours d'anglais à Leeds.
Les musulmanes qui ne sont pas à l'aise en anglais pourraient être expulsées du Royaume-uni. David Cameron souhaite ainsi lutter contre les hommes qui empêchent leur partenaire de s'intégrer.

"Désormais, nous allons dire: si vous n'améliorez pas votre maîtrise de la langue, cela pourrait nuire à votre capacité à rester au Royaume-Uni. Cela aidera ces hommes qui empêchent leurs partenaires de s'intégrer à comprendre qu'il y a des conséquences", écrit le Premier ministre David Cameron dans une tribune dans le Times.

Fonds pour des cours d'anglais

Ces déclarations interviennent alors que le gouvernement britannique vient de lancer un fonds doté de 20 millions de livres pour aider des musulmanes à améliorer leur connaissance de l'anglais.

Selon le Premier ministre, les chiffres montrent que 190'000 musulmanes, dont beaucoup vivent au Royaume-Uni depuis des décennies, parlent peu ou pas du tout l'anglais. "60% des femmes d'héritage pakistanais ou bangladais sont économiquement inactives", a-t-il relevé.

agences/los

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Des cours d'anglais pour migrantes

David Cameron a lancé lundi un plan d'apprentissage de la langue anglaise pour les femmes migrantes, assorti d'un examen deux ans et demi après l'installation sur le sol britannique susceptible, en cas d'échec, de remettre en cause le permis de séjour.

"On peut s'installer ici avec un anglais très basique sans que rien ne requiert qu'on l'améliore au cours du temps. Nous changerons cela", ajoute-t-il.

Les premiers tests d'anglais devraient débuter en octobre. Il s'agira d'évaluer le niveau des femmes venues s'installer dans le pays avec un visa d'épouse.

Sensibilité aux messages extrémistes

David Cameron a également estimé, sur la BBC, que la non-maîtrise de l'anglais pouvait rendre les musulmans britanniques plus vulnérables aux messages des groupes extrémistes.

"Je ne dis pas qu'il y a une sorte de lien de causalité entre ne pas parler la langue et devenir un extrémiste, bien sûr que non. Mais si vous n'êtes pas capable de parler anglais, si vous êtes dans l'incapacité de vous intégrer, vous pouvez avoir des difficultés à comprendre votre identité et donc être plus réceptif aux messages extrémistes", a-t-il dit.

Ces commentaires ont suscité les critiques des organisations musulmanes.