« Les groupes djihadistes se financent de plusieurs manières à travers leurs relations avec les communautés tribales et locales de la région, zone de transit des produits licites et illicites entre la Méditerranée et l’Afrique de l’Ouest. Les groupes djihadistes opèrent sur ces routes, bénéficiant parfois d’arrangements financiers avec des criminels locaux qui assurent la sécurité des convois. Les enlèvements sont une autre source de revenus. Une forme d’interconnexion existe entre groupes djihadistes, réseaux criminels, élites et institutions locales. Dans certains cas, les réseaux criminels impliqués dans le trafic de migrants bénéficient de la connivence et parfois de la coopération active des fonctionnaires et représentants de l’État. On ne sait pas qui contrôle qui. L’imbrication des relations et des intérêts sape les tentatives de renforcement de l’État et le travail de renseignement, si toutefois, cette volonté politique existe.
Comment se finance le terrorisme au Sahel ?
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Barkhane, le dispositif militaire français au Sahel, montre ses limites. Ici lors d’une opération au Sahel en juin 2015.
PHILIPPE DESMAZES / AFP
L’attaque djihadiste survenue à Ouagadougou les 16 et 17 janvier (29 morts) a été revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), qui l’a attribuée au groupe Al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar. Le point de vue d’Emilio Ernesto Manfredi, chercheur et analyste politique, spécialiste du Sahel
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