À quoi ressemblerait la démographie mondiale si l'on pouvait habiter où l'on veut ?

C'est la question que s'est posée l'institut américain Gallup. En cas d'abolition des frontières, la population française grimperait par exemple de 38 %.

Source Sipa Media

Photo d'illustration.
Photo d'illustration. © Godong / Photononstop

Temps de lecture : 2 min

Imaginez qu'il n'y ait plus de frontières et que tous les adultes du monde puissent choisir librement le pays où ils souhaitent vivre. C'est de cette hypothèse qu'est parti l'institut américain Gallup pour mener une enquête mondiale entre 2010 et 2012, relayée par Slate.fr. Objectif : déterminer quels pays gagneraient en population et lesquels perdraient des habitants si les frontières étaient totalement ouvertes.

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Sans surprise, les États-Unis et l'Europe figurent en tête des régions les plus prisées. Pour déterminer une telle attractivité, l'institut Gallup calcule un "indice net de migration potentielle" ("PNMI" en anglais), obtenu au terme d'environ 520 000 entretiens menés dans 154 pays. "Le PNMI est le nombre estimé d'adultes qui disent vouloir quitter définitivement un pays si l'opportunité venait à se présenter, qu'on soustrait au nombre des adultes qui voudraient y emménager, exprimé en pourcentage de la population adulte totale. Plus le PNMI positif qui en résulte est élevé, plus large est le gain net potentiel en population adulte", précise le site de l'institut.

Les États-Unis, destination la plus prisée

Destination la plus demandée au monde, les États-Unis gagneraient ainsi 141 millions d'habitants si on pouvait y immigrer à sa guise, soit un PNMI de 45 % pour le pays. L'Oncle Sam ne fait pourtant plus autant rêver qu'avant, à en croire la précédente enquête réalisée en 2007-2009. Le PNMI des États-Unis s'élevait en effet, en 2009, à 60 %. Sur la même période, la France a connu une chute encore plus spectaculaire : notre PNMI est passé de 60 % à 38 % entre le sondage de 2007-2009 et celui de 2010-2012. Ce qui signifie tout de même que la population adulte de la France grimperait de 38 % en cas de libre circulation des personnes.

L'Hexagone reste malgré tout, d'après Gallup, le quatrième lieu de vie le plus convoité au monde (après les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada, et juste devant l'Arabie saoudite). Mais la réalité est tout autre. La France est en effet loin d'être le pays qui accueille le plus de migrants sur son sol en Europe. Selon Eurostat, 149 500 étrangers ont été accueillis en France en 2010, contre 497 000 au Royaume-Uni, 430 400 en Espagne ou 317 200 en Allemagne.

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Commentaires (20)

  • logatetu

    Avions-nous oublié la peine de mort, le port d'armes, les inégalités de la monoculture du FRIC pour le FRIC, la mal-bouffe obésitante, le coca-cola, les guerres perdues et l'absence de soutien au général HOLLANDE en Afrique.

  • DA VINCI

    Il est maintenant avéré que les autres pays accueillant beaucoup plus de migrants que le nôtre, sans en faire une affaire d'état, les accueillent plus humainement et de manière nettement plus efficace et sans se plaindre exagérément et surtout sans les accuser de tous les maux de la terre ! Manque de compétence ?

  • Manso

    Du fait de leur nombre et de leur style de vie, les français "consomment" l'équivalent de 1, 6 planète (empreinte individuelle 4, 9 ha & biocapacité 3, 0 ha). Sans changement de ce mode de vie, une augmentation de la population de 38% conduirait donc mécaniquement à la "consommation" de 2, 2 planètes ! Lorsque l'on sait les ravages que provoquent déjà les 65 millions de français sur leur environnement, cette ouverture totale des frontières serait donc une catastrophe écologique pour leur pays...